Viande : Macron joue avec les nerfs
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A lire les communiqués des uns et des autres, la délégation agricole et agroalimentaire est revenue satisfaite du déplacement du président de la République en Chine début janvier. Un premier sujet d'envergure a été débloqué : la réouverture du marché chinois à la viande bovine française dans un délai de six mois maximum, après signature du protocole d'accord avec le président chinois Xi Jinping.
Pékin avait annoncé il y a près d'un an, officiellement, la levée de l'embargo en vigueur depuis 2001 sur le boeuf français après la crise de la vache folle, mais ce protocole entre les deux gouvernements n'avait toujours pas été signé. Deuxième importateur mondial de viande bovine avec près de 1,1 Mt importées tous les ans (essentiellement d'Océanie et d'Amérique du Sud), ce marché à fort potentiel se porte davantage sur une offre haut de gamme et sur certains morceaux de boeuf moins consommés en France. Derrière, selon le ministère, les travaux engagés sur les produits de la filière avicole, en lien avec l'évolution favorable du statut sanitaire français vis-à-vis de l'influenza aviaire, vont pouvoir s'accélérer, ainsi que dans les secteurs laitier et porcin. Objectif : finaliser les agréments d'entreprises nécessaires à l'exportation des produits français. Fin janvier, Interbev s'est montré beaucoup moins élogieux à l'égard du président, voire « indigné » du revirement de celui-ci qui a annoncé lors de ses voeux aux agriculteurs... la conclusion d'un accord imminent entre l'UE et le Mercosur. Cet accord « pourrait aboutir à l'ouverture du marché européen à 70 000 t minimum de viandes sud-américaines issues de systèmes dont les standards sont opposés aux attentes des consommateurs français.
Renaud Fourreaux
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