L'Argentine dans les starting-blocks
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La fin du protectionnisme était sa promesse de campagne phare. A peine intronisé, le nouveau président argentin, Mauricio Macri, a confirmé la suppression des taxes sur les exportations de céréales, qui s'élevaient jusque-là à 23 % pour le blé et à 20 % pour le maïs. Pour le soja, le prélèvement de 35 % sera ramené à 30 % dans un premier temps. L'Argentine devrait mettre fin également à l'encadrement des volumes exportés. « Les marchés des grains se préparent donc à un afflux de blé et de maïs en provenance d'Argentine, à des prix particulièrement compétitifs », analyse-t-on chez FranceAgriMer, d'autant que le fret maritime revient à son plus bas.
« Les exportateurs ont déjà acquis des volumes importants à faible prix et les producteurs devraient se montrer plus enclins à se séparer de leur récolte. » « Certains producteurs pourraient alors saisir l'opportunité pour renforcer la part du maïs dans leurs assolements », ajoute l'AGPM, alors que les semis argentins se terminent en janvier.
Si ce déferlement ne devrait pas menacer directement l'Europe, toujours réticente aux OGM, il devrait vraisemblablement maintenir sous pression le maïs français sur le marché intérieur comme sur le marché extérieur. Les exports français sont d'ailleurs revus en baisse par FranceAgriMer à 5,3 Mt. Buenos Aires devrait également procéder à une dévaluation du peso, dont l'ampleur reste un sujet d'interrogation.
Renaud Fourreaux
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