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Saipol se recentre sur le colza à Sète

C. HELSLY

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Saipol a injecté 28,5 M€ dans son usine de Sète (Hérault) de production de Diester et de tourteaux. Ceci alors que la filière sort tout juste d'une restructuration qui a conduit à la fermeture de plusieurs unités industrielles et malgré « le développement en Méditerranée d'une concurrence faisant appel à des ressources agricoles délocalisées », fait savoir la filiale d'Avril, en référence au projet de Total de reconvertir en usine de biocarburants sa raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône).

L'investissement comprend une nouvelle unité d'estérification pour 13 M€ (photo) qui va permettre la transformation annuelle de 600 000 t de graines de colza en 280 000 t de biodiesel (+ 100 000 t), 340 000 t de tourteaux et 28 000 t de glycérine végétale au total sur le site. Par la même occasion, le site de Sète ne traitera plus que du colza. A contrario, l'unité de Bassens (Gironde) se recentre sur le tournesol.

Par ailleurs, une chaudière biomasse a été érigée pour un montant de 15,5 M€ (dont 4,2 M€ issus d'une subvention de l'Etat dans le cadre d'un appel à projet BCIAT). Celle-ci utilise des coques de tournesol en provenance de l'usine de Bassens, où une unité de décorticage de tournesol a vu le jour en 2013, et permet la production de vapeur pour la valorisation des graines de colza. Cet investissement permettra de réduire de 90 % les émissions annuelles de gaz à effet de serre de l'usine.

Renaud Fourreaux

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