Moins de colza et des cours au plus haut

Dans l'Hexagone, la sole de colza d'hiver diminuerait de 5 % en un an, à 1,45 Mha, selon Agreste. Le recul serait de 11 % en Lorraine et de 10 % dans les Hauts-de-France, où le manque de pluie a particulièrement contrarié les semis. Certaines parcelles ont dû être retournées et des céréales ont été semées à la place.

ODA table même sur une baisse de 7,5 % et indique que 2 % des colzas emblavés montrent encore un développement tardif et pourraient être également retournés si les conditions climatiques hivernales, telles que le gel, ne s'avéraient pas favorables au développement de la plante. Selon l'analyste, la production française pourrait ainsi diminuer de 15 %. Une estimation d'ailleurs partagée par Terres Univia. « Ces éléments nous permettent de garder une vision haussière dans le marché », indique Renaud de Kerpoisson, président d'ODA. Les cours du colza se sont en effet continuellement appréciés depuis le mois d'octobre, et ont même nettement dépassé les 400 €/t sur Euronext depuis fin novembre, un seuil psychologique qui n'avait plus été atteint depuis début 2014. « La graine de colza est sous l'influence directe des huiles végétales, et notamment de l'huile de palme qui est à son plus haut niveau depuis plus de quatre ans », analyse Agritel. Le colza bénéficie également du recul de l'euro, au plus bas depuis quatorze ans face au dollar, ainsi que du rebond du cours du baril de pétrole.

R. F.