Les feux sont au vert pour l'éthanol
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Depuis la révision de la fiscalité des essences au 1er janvier 2016 et qui rend le SP95-E10 « en moyenne 4,5 centimes moins cher que le SP95 dans une même station », aux dires de la Collective du bioéthanol, le changement des habitudes de consommation des Français serait déjà visible. En effet, après avoir atteint un tiers du marché sur l'ensemble de l'année 2015, la part du SP95-E10 dans les essences a crû de 34,3 % en décembre 2015 à 36,1 % en janvier 2016. Soit près de deux points. Un signe encourageant pour le reste de l'année. Et ceci quand bien même 44 % des stations-service n'en proposaient toujours pas l'année dernière. Un chiffre qui monte à 57 % pour les stations appartenant à la grande distribution. Il y a donc un potentiel de croissance, veut croire la filière du bioéthanol.
De son côté, l'E85 a vu ses ventes progresser de 6,5 % en 2015. A 86 000 m3, la consommation d'E85 a atteint presque 1 % du marché des essences en 2015. Volkswagen a d'ailleurs décidé de lancer en décembre dernier, en France, les Golf, Golf Sportsvan et Golf SW en version Multifuel E85.
Au global, l'incorporation de bioéthanol dans les essences en France est ainsi passée de 6,1 à 6,4 % en un an, et se rapproche de l'objectif de 7 % en vigueur depuis 2010. Enfin, le ministère de l'Ecologie vient d'autoriser officiellement l'ED95. Ce carburant, destiné principalement aux autobus, autocars et au transport de marchandises, contient 95 % de bioéthanol et 5 % d'additif non pétrolier.
Seul hic, côté production : les incertitudes au sujet de l'usine de Lacq, détenue majoritairement par Abengoa. Pour éviter la faillite, le géant espagnol devra vendre des actifs dans les biocarburants. Lacq sera-t-elle concernée ?
Renaud Fourreaux
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