L'Ukraine aiguise les prix des céréales
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Les inquiétudes générées par la sécheresse qui sévit au Brésil ont permis la consolidation des prix mondiaux en février. Mais à la fin du mois, la hausse s'est intensifiée sous l'effet de la dégradation de la situation politique en Ukraine. Les prix se sont même emballés depuis l'intervention de l'armée russe en Ukraine. « Le climat d'incertitude confère un risque élevé aux affaires conclues en origine ukrainienne », note FranceAgriMer. De fait, ce ne sont pas tant ces dernières qui se renchérissent mais celles des concurrentes.
Le marché s'interroge sur la capacité de l'Ukraine à maintenir ses exports même si jusqu'ici les chargements ont été réalisés sans difficulté particulière. Au 3 mars, l'Ukraine avait conclu 80 % de ses prévisions d'exportation pour la campagne. Il lui restait 1,6 Mt sur l'objectif de 9 Mt en blé et 4,1 Mt sur celui de 19 Mt en maïs. L'annexion russe de la Crimée, et donc du port de Sébastopol, peut laisser craindre des complications sur la fin de campagne, mais l'analyste local APK-Inform modère cette information : le terminal céréalier de Sébastopol ne compte que pour 3,6 % du volume d'exportation des céréales ukrainiennes, ceux d'Odessa et de Nikolaïev en représentant respectivement 58,5 % et 32,2 %. Au-delà de cela, signale l'AGPM, « les conditions économiques résultant de la dévaluation de la monnaie locale devraient impacter significativement les capacités de financement des cultures de printemps, le maïs restant la culture la plus coûteuse en intrants. »
Renaud Fourreaux
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