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Une haie d'honneur pour la volaille

Y. BOLOH

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Organisée par le Comité interprofessionnel de la volaille de chair, une haie d'honneur d'au moins 2 000 personnes, serpentait entre les halls du Space, le 12 septembre.

Les ministres, Jean Marc Ayrault en tête, auraient dû emprunter ce chemin vers 15 h, après avoir reçu une délégation, mais la crainte de débordements les aurait incités à faire demi-tour. Ils ont ainsi provoqué une grande frustration chez les éleveurs, les salariés des entreprises, dirigeants en tête, et les élus de leurs communes qui ont attendu patiemment plus de deux heures. « Nous voulions dans la sérénité et la dignité engager une nouvelle forme de dialogue avec le gouvernement, il l'a refusé » s'offusque Gilles Huttepain, l'un des deux porte-parole du comité. Ce comportement a été perçu comme un camouflet et les promesses faites lors du discours officiel du Premier ministre ont donc été reçues avec méfiance.

Principal dossier, l'arrêt brutal des restitutions européennes à l'exportation, mi-juillet. Les entreprises directement concernées (Doux et Tilly-Sabco) expliquent avoir besoin des dix-huit mois de transition initialement prévus pour s'adapter. « Les restitutions ne sont pas une aide aux entreprises, mais bien un soutien aux éleveurs impliqués dans ce marché et, au-delà à l'aviculture toute entière », détaille Gilles Huttepain. Fabricants d'aliments, accouveurs, groupements de producteurs, sélectionneurs répartissent en effet leurs coûts sur tous les segments. Fragilisée par les importations massives de poulets, la filière attend le plan de relance gouvernemental sans grand optimisme.

Yanne Boloh

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