Les exportations françaises de vin marquent le pas

Après quatre ans de croissance ininterrompue, l'export français de vins a reculé en 2013 selon la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) : - 3,1 % en volume, à 13,3 Mhl et - 0,1 % en valeur, à 7,6 Mds€, dont les deux tiers sont réalisés grâce au Champagne, au Bordeaux et au Bourgogne.

L'aspect le plus marquant concerne sans doute le recul de la zone Asie, et en premier lieu de la Chine. Alors que la FEVS y observe une recomposition du marché autour d'une classe moyenne en plein essor, l'orientation visant à réduire le train de vie de l'Etat et à accentuer la lutte contre la corruption, a touché directement les produits haut de gamme. Cette baisse n'a pas pu être compensée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni, stabilisés en volume, mais à la peine en valeur. En revanche, l'Europe du Nord connaît en 2013 un réel dynamisme et enregistre des hausses comprises en valeur, entre 4 % pour le Danemark et 47 % pour la Norvège. « Le développement de nos exportations passe à la fois par l'ouverture de nouveaux marchés (Inde, Vietnam, Mercosur, Thaïlande...) et par la lutte contre les barrières aux échanges (Brésil, Canada...) », note le président de la FEVS, Louis Fabrice Latour.

Avec 9,5 Mds€, le secteur des vins et spiritueux est le deuxième poste le plus excédentaire de la balance commerciale nationale, pas loin derrière l'aéronautique. Il est en passe de se faire doubler par le secteur des produits chimiques, parfums et cosmétiques, en hausse de 22 % en un an.

R. F.