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L'Europe gourmande en maïs importé

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Le bilan mondial est sous haute tension. Le ratio stock/consommation est dans une situation précaire avec tout juste 13,7 %. Face au recul programmé des exportations américaines, qui ne représentent plus que 32,5 % du commerce international, certains pays prennent le relais cette année sur la scène internationale. « Ensemble, le Brésil et l'Argentine devraient exporter plus que les Etats-Unis, annonce Matthieu Çaldumbide, chargé de mission économie et marchés à l'AGPM. La récente autorisation par la Commission européenne de l'événement OGM MIR 162 lève un réel frein à l'importation de maïs brésilien sur le territoire européen. » Fortement sollicitées, « les exportations de maïs au départ du Brésil ont atteint en octobre un record, à 3,7 Mt, ce qui n'est pas sans poser des problèmes logistiques », analyse-t-on à FranceAgriMer. Et des interrogations demeurent sur la capacité des producteurs argentins à semer l'ensemble de la sole escomptée. Quelques signes tendent à démontrer que les exportations américaines pourraient néanmoins se dynamiser vers l'Asie dans les prochaines semaines. « En raison d'une production laminée par la sécheresse en Europe centrale et dans les Balkans, l'Union européenne est pressentie comme un gros importateur de maïs cette campagne », entrevoit FranceAgriMer. 11,5 Mt de maïs pourraient être importées, selon Stratégie grains, soit le second niveau derrière le record de 2007-2008.

Avec une récolte de 15,7 Mt, selon l'AGPM, la France est le seul producteur majeur européen à conserver son potentiel. « La France devrait en toute logique prendre des parts de marché sur l'intracommunautaire », expose Matthieu Çaldumbide. Ceci en deuxième partie de campagne, car la concurrence brésilienne et ukrainienne va durer jusqu'à janvier. De son côté, l'export français vers les pays tiers surprend. Avec des flux « exotiques » depuis les ports de l'Atlantique, à savoir 116 000 t vendues à la Corée du Sud en octobre et 25 000 t chargées vers le Japon début novembre. La compétitivité peut donc même être trouvée sur les marchés asiatiques.

R. F.

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