Le canard maigre se fait rôtir au soleil

Habitué à être toujours à la traîne du canard gras, le canard maigre se fait peu à peu une place dans les paniers des ménages. Les abattages relatifs des deux espèces montrent non seulement un volume supérieur en maigre en 2008, mais surtout une progression nette en fin d'année. L'exportation représente un quart des ventes, une portion encore plus importante pour le filet (40 %) qui trouve preneur en Allemagne, au Royaume-Uni, au Danemark et, de plus en plus, au Japon. Au premier trimestre, ces acheteurs étrangers ont un peu résorbé le surcroît d'achats vécu en 2008. La consommation a également été en baisse en France au premier trimestre 2009 (- 7 % en volume). Mais grâce à une filière courte, les mises en place ont pu être régulées début 2009.

La période estivale a été favorable en France comme à l'exportation. Les chiffres du panel TNS Sofres indiquent en effet une croissance de + 13 % et de + 17 % pour les achats de filets par les ménages les mois d'été. Certes, le magret de canard gras manque en été ce qui laisse la place au filet, mais le canard à rôtir confirme sa position haut de gamme. La filière française s'appuie en effet sur le canard de Barbarie, avec des durées d'élevage plus longues (70 a 84 jours) que celle du canard Pékin (42 jours).

Yanne Boloh