Le sorgho grain retrouve des couleurs
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Les semenciers impliqués dans le sorgho sortent d'une campagne 2012-2013 où les ventes ont été plus dynamiques. Les surfaces ont en effet bondi de plus de 20 % en un an. Si les Charentes et Rhône-Alpes accusent des reculs d'assolements, certains départements du Sud-Ouest (Haute-Garonne, Aude) ou du Centre-Ouest (du Berry au Poitou) voient leurs soles progresser de plus de 50 %.
« Axéréal a par exemple une vraie volonté de diversification de son assolement », témoigne Patrice Jeanson, président de l'association de semenciers Pro-sorgho. Et d'ajouter : « Les OS réfléchissent beaucoup à l'indice de fréquence de traitement », le sorgho étant moins gourmand en intrants. Malgré des rendements qui laissent en revanche à désirer en 2013 et qui se situent à 53,1 q/ha, parmi les plus mauvais de ces dix dernières années, la production est tout de même estimée par FranceAgriMer à 272 000 t (+ 13 %). « Cela va permettre une reprise de la collecte, estimée à 125 000 t, + 2,5 % (ndlr), et assurer un peu plus de disponibilités vis-à-vis des fabricants d'aliments », indique Jean-Luc Verdier, d'Arvalis. Pourtant, le bilan de FranceAgriMer ne fait état que de 30 000 t contre 34 000 t l'année dernière. Par ailleurs, 80 000 t devraient partir dans les Etats membres de l'Union européenne, dont 50 % pour le Benelux. « Historiquement, rappelle l'ingénieur d'Arvalis, il y avait environ 10 € d'écart entre le maïs et le sorgho en terme de prix payé aux producteurs, en faveur du maïs. Le différentiel est de moins de 3 €/t en 2012-2013. » Sans compter que les frais de séchage sont moindres. Même cette année, où les moissons ont tardé jusque début novembre, « on a pu récolter du sorgho avec des niveaux d'humidité compris entre 20 et 25 %, ce qui est relativement acceptable pour l'année ».
Cette tendance va-t-elle se pérenniser en 2014 ? « Les carnets de commande de certains semenciers sont bien avancés, répond Patrice Jeanson. On pense que les surfaces vont au moins être stables. » C'est d'ailleurs ce que laisse présager un sondage BVA réalisé en octobre auprès de 60 producteurs de sorgho grain : 35 % comptent augmenter leurs surfaces, 30 % les diminuer et 27 % les garder stables.
R. F.
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