Lincroyable à Paris
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Des skis, un vélo, une planche de surf, un lampadaire ou un carénage de moto posés sur d'immenses ressorts, place du Palais-Royal, à Paris, entre le 3 et le 9 juin dernier. Quel est le lien ? C'est qu'ils contiennent tous du lin. Car le lin, dans sa version composite, en fibre et résine, inspire les designers contemporains. En tout cas, c'est ce qu'on pouvait voir lors de cette exposition intitulée « Lincroyable récolte », organisée par la Confédération européenne du lin et du chanvre (CELC), qui en défend la production et la transformation européenne. Et en particulier française.
Car avec 61 000 ha cultivés en 2012, la France est le premier producteur de fibres de lin teillé au monde. Elle est à l'origine de 80 % de la production européenne qui elle-même représente 85 % de la production mondiale. Si le lin reste un produit rare qui représente moins de 1 % des fibres textiles consommées dans le monde, petit à petit, il s'affranchit de son statut textile traditionnel. Chez Safilin, dernier filateur français, mais dont l'outil de production est en Pologne (3 000 t par an de fil et de mèches), 5 à 10 % des volumes sont consacrés à ce nouveau débouché dit « technique », aux côtés de l'habillement et de l'ameublement. « D'ici cinq à dix ans, cette proportion devrait monter à un tiers, puis à long terme, dans vingt à cinquante ans, à 50 % », explique-t-on chez Safilin, le lin étant susceptible d'attirer de plus en plus d'entreprises soucieuses d'alléger leurs produits.
R. F.
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