L'abondance du maïs français trouve preneur

FranceAgriMer a réévalué ses estimations de rendement national de maïs grain (maïs semences compris et hors maïs humide) à 100,4 q/ha, portant la production à 15,4 Mt et la collecte à 13,4 Mt (+ 0,25 Mt). Ces disponibilités supplémentaires ont donc été dispatchées sur les principaux postes de consommation. Ainsi, les fabricants d'alimentation du bétail devraient utiliser 100 000 t de plus de maïs par rapport aux prévisions précédentes de l'établissement. Cette révision se fait d'ailleurs aux dépens du blé, seulement 5,1 Mt (- 100 000 t) dans les formulations. Un signe de la bonne compétitivité du maïs, selon l'AGPM. Les exportations vers l'Union européenne sont également revues à la hausse de 0,4 Mt, notamment vers le nord. L'abondance du maïs français trouve preneur S. MOULIN/SEPCO Cela correspond au fait que l'arrivage de maïs en provenance d'Europe centrale a été pénalisé par la faible navigabilité du Danube. « Les basses eaux de la Moselle et du Rhin, elles, n'ont pas empêché un courant d'affaires important vers le nord de l'Europe, même si les péniches n'ont pas été pleinement chargées », informe Xavier Rousselin de FranceAgriMer.

En revanche, plus au sud, l'origine française se retrouve concurrencée par la mer Noire qui propose du maïs inférieur de 20 à 30 €/t au maïs français. De même, au vu des certificats d'exportations délivrés par la Commission et des embarquements réalisés en novembre et décembre, les expéditions vers les pays tiers ont été rabaissées.

R. F.