Les IAA limitent la casse

Après une bonne année 2007, en hausse de 2,1 %, l'évolution de l'activité des industries agroalimentaires devient en 2008 moins favorable dans presque tous les secteurs et marque un repli globalement de - 2,1 %. Mais cette baisse est moins forte que pour le reste de l'industrie nationale. Secteur dégageant le plus de rentabilité, après celui de la boisson (infographie Agreste 2007), le travail du grain n'est pas épargné sur 2008. Il enregistre en effet un recul d'activité de 7 %, plombé par la transformation des céréales (- 10 %) et la fabrication des produits amylacés (- 11 %). Aussi, malgré une hausse des prix plus soutenue que l'année précédente, le chiffre d'affaires des IAA progresse moins fortement en 2008 (+ 5,5 %) qu'en 2007 (+ 7 %) pour atteindre 162,9 milliards d'euros. Rappelons que 70 % de la production agricole est transformée par les entreprises françaises de l'alimentation.

- Pour 2009, selon une enquête réalisée par l'Ania (Association nationale des industries alimentaires) auprès de ses adhérents, il faut s'attendre à un ralentissement de l'augmentation du chiffre d'affaires, une baisse moyenne de 13 % des investissements (après une hausse de 4 % en 2008), une marge nette assez stable ou en léger repli, une stabilité relative des emplois (plus de 10 000 emplois sont non pourvus actuellement) et une diminution des prix de vente aux distributeurs après négociations (entre 1 et 2 % en moyenne). Logiquement, les prix de vente distribution aux consommateurs devraient baisser du même ordre sur l'année.

Hélène Laurandel