Blé tendre de qualité : le Sud-Ouest s'organise
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Plus de cent personnes ont participé, le 12 mars à Auch (Gers), au premier colloque sur le blé de qualité du Sud-Ouest, organisé par Arvalis et le tout nouveau comité régional blé tendre. « Nous venons de vivre trois années difficiles, confie Christian Cardona, président du comité. Notre objectif est de faire front collectivement pour aborder l'avenir et de savoir ce que nous devrons produire demain et sous quels cahiers des charges, pour satisfaire les attentes de nos clients et pérenniser la filière. Avec l'aide des pouvoirs publics, nous voulons créer une filière territorialisée et une marque de fabrique régionale. » De la Dordogne à l'Aude, sept départements cultivent 270 000 ha de blé tendre, dont 100 000 ha dans le Gers. L'Occitanie et l'Aquitaine comptent vingt coopératives et de nombreux négoces qui accompagnent la production, ainsi que 67 moulins. « La moitié des blés de force sont produits dans le Sud-Ouest, où les surfaces ont doublé en huit ans, note Aude Bouas, ingénieure Arvalis. De plus, on assiste à une vraie diversification de l'offre : alors qu'il y a dix ans, trois variétés occupaient 97 % des surfaces, elles sont désormais neuf. »
En moyenne, 59 % des blés tendres du Sud-Ouest sont vendus sur le marché intérieur (dont 72 % dans la région) et 41 % à l'export, quasi-exclusivement en Espagne. Cet important débouché est aujourd'hui concurrencé par des blés d'autres origines, transportés par bateau à moindre coût. « Mais on trouve des marchés de niche intéressants, note Antoine Bernabé, des Moulins Pyrénéens. En Catalogne, certaines boulangeries achètent des farines premium label rouge ou issues de blé dur, avec certificat d'origine, qu'elles payent très cher. Il faut développer ces pistes. »
Florence Jacquemoud
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