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Voies capillaires en danger

P. ROY

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Coop de France a été la première organisation à tirer la sonnette d'alarme à propos de l'accélération des fermetures de voies ferrées capillaires, ces lignes à faible trafic dédiées au fret ferroviaire. Si elles présentent actuellement une longueur de 4 200 km, dont 3 200 réellement circulés, ce sont 1 800 km d'entre elles qui pourraient être progressivement condamnées à partir de cette année. D'après une enquête portant sur sept groupes coopératifs représentant près de 50 % des flux de grains confiés au train, ce serait 82 000 camions de plus par an qui seraient jetés sur les routes.

« La décision prise par le gestionnaire de l'infrastructure d'interdire avec des préavis extrêmement courts la circulation des trains de marchandises, après des incidents de circulation (le déraillement d'un train affrété par Dijon céréales à la suite d'un affaissement de la voie entre Semur-en-Auxois et Epoisses en Côte-d'Or, il y a un an) ou à des contrôles de sécurité, se multiplient avec des délais de prévenance très courts, sans que les industriels sachent jusqu'où cette hémorragie va se poursuivre ni à quel rythme », déplore l'Association des utilisateurs de transport de fret.

FranceAgriMer entend porter ainsi, en lien avec la profession, une initiative sur cette question. Coop de France demande d'ores et déjà que soit réactivée la dotation de l'Etat, supprimée en 2014, consacrée à la rénovation des lignes capillaires.

Renaud Fourreaux

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