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Regain d'optimisme en viande bovine

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L'année dernière, l'Institut de l'élevage prévoyait une croissance de la production française de viande bovine de 3 %. Elle n'aura été finalement que de 1 %. Mais le dynamisme du second semestre 2014 porte à croire que le rebond devrait s'accentuer.

L'institut table maintenant sur une croissance de la production de bovins finis de 4 %, à 1,52 million de tonnes équivalent carcasse (Mtec). « La France abattra surtout davantage de femelles (+ 6 %), et un peu plus de taurillons (+ 2 %) et de boeufs (+ 1 %) », détaille-t-il. En revanche, la production de veaux de boucherie poursuivra son lent déclin (- 1 %), de même que les exportations de broutards (- 1 %). En 2015, les disponibilités accrues en viande de vache, d'abord des femelles laitières, puis des allaitantes, devraient permettre une petite hausse de la consommation française (+ 0,8 % par rapport à 2014), même si « la descente en gamme de la demande va se poursuivre ». Ces tendances globales sont d'autant plus vécues comme une bonne nouvelle pour la filière que la France détonne dans le concert européen. Après un rebond en 2014 (+ 3 %), la production européenne devrait en effet diminuer de près de 1 % en 2015 (à 7,5 Mtec), tout comme la consommation (à 7,58 Mtec), renouant ainsi avec la baisse engagée depuis plusieurs années. L'Irlande est partie pour enregistrer une forte baisse de production, en raison d'exportations de broutards dynamiques en 2013. L'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Italie devraient voir aussi leur production se réduire significativement.

En plus de la France, seule la Pologne augmentera vraiment sa production en 2015 et continuera d'exercer une vive concurrence. Globalement, « le marché européen devrait être un peu plus favorable à la France », analyse-t-on à l'Institut de l'élevage. En effet, le retour des disponibilités françaises, conjugué à une offre limitée en Allemagne et en Irlande, ainsi qu'au recul de l'euro vis-à-vis du dollar, devrait conduire à une baisse significative des importations (- 11 %) et une petite hausse des exportations (+ 1 %)

Renaud Fourreaux

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