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La féverole infestée par les bruches

C. THIRIET

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La campagne de commercialisation 2015-2016 s'annonce très difficile pour la féverole française affectée par un taux élevé de grains bruchés. Ce qui est rédhibitoire pour le débouché en alimentaion humaine, notamment vers l'Egypte. La norme s'établit à 3 % de grains bruchés, avec une tolérance à 5 %. Or, la plupart des lots de la récolte 2015 dépasseraient les 10 %, selon Terres Univia. En outre, en raison des températures élevées en floraison et des conditions sèches de fin de cycle, la moyenne nationale des rendements se situerait entre 30 et 34 q/ha, soit quasiment le plus bas niveau depuis vingt ans.

La production de féverole devrait se monter à 260 000 t contre 280 000 t l'an dernier (source Agreste). Pour limiter les attaques de bruche, seuls les traitements au stockage sont efficaces, mais ils sont très peu appliqués car contraignants. Ce n'est donc pas très encourageant pour la filière d'autant plus que le même scénario a été vécu l'an dernier avec un taux de grains bruchés également élevé. Après avoir exporté 246 000 t de féverole vers l'Egypte en 2010, les opérateurs français sont passés sous la barre des 100 000 t avec 87 000 t pour la récolte 2014 et 118 000 t pour celle de 2013. Aussi, l'offre va se reporter sur le marché de l'alimentation animale avec un prix inférieur à celui du pois, mais avec toutefois des fabricants peu habitués à utiliser cette matière première.

Hélène Laurandel

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