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Arabie Saoudite : la fin des oasis de blé

G. STEINMETZ/CORBIS

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Plus que quelques semaines pour observer ces images. L'Arabie Saoudite vit sa dernière campagne de production de blé, dont le soutien artificiel des cours locaux avait été rendu possible grâce à la manne pétrolière. Engagée dans une politique d'importation totale de blé à partir de 2016, elle ne veut plus avoir à puiser intensément dans ses réserves d'eau.

Ce plan stratégique de transformation des approvisionnements décidé en 2008, année ou 85 % du blé était produit localement, a influé sur la politique d'achats. La GSFMO, chef d'orchestre de la filière céréalière en Arabie Saoudite, a dû acheter la meilleure qualité possible pour faire taire le lobby agricole : 14 % de protéines au début, puis petit à petit 12,5 %. En 2013, l'Arabie Saoudite a même ouvert son cahier des charges à des blés « soft », ce qui a permis à la France de placer 300 000 t depuis. Ce blé à 11 % de protéines ne concerne qu'environ 10 % des achats saoudiens, mais des moulins « soft » sont en train de se construire. En parallèle, le royaume renforce ses capacités de stockage pour disposer d'une année de stock dans ses silos.

Dans le même temps, la privatisation des moulins est annoncée pour cette année, sans modification des conditions tarifaires : des ventes de farine à 127 €/t. Cela peut donner une idée du volume d'argent que l'Etat met dans le circuit pour mettre sur le marché un pain de 800 g vendu 20 centimes d'euros.

Renaud Fourreaux

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