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La filière sucre au rapport

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« La France devrait pouvoir tirer profit de la fin des quotas en augmentant sa production et ses exportations », estiment Serge Lhermitte et Thierry Berlizot dans le rapport sur l'avenir de la filière sucre en France après les quotas, que le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, leur avait confié. Pour eux, les groupes allemands avaient jusqu'à présent concentré la majeure partie des quotas européens, mais la hausse de la production européenne devrait se concentrer à près de 60 % en France, à environ 25 % en Allemagne, devant la Pologne. Pour que la France puisse atteindre cet objectif, ils insistent sur la nécessité de relations organisées au sein de la filière. « Si nous partageons l'ensemble de leur vision post-2017, nous sommes déçus de l'idée que les missionnaires se font des accords interprofessionnels, souligne Eric Lainé, président de la CGB, après la publication du rapport. Ils n'ont pas tenu compte des éléments qui ont conduit à la crise laitière après la fin des quotas. Il n'est pas dans notre ADN, de nous en remettre à une relation de confiance béate, vis-à-vis des fabricants. »

Tereos de son côté, s'est dit très satisfait des conclusions du rapport. Même s'il ne conseille pas explicitement le rapprochement des deux groupes coopératifs français, comme Tereos le souhaite, il indique que « l'industrie sucrière française a su historiquement s'adapter aux évolutions de son environnement grâce à une consolidation continue. La fin des quotas rend peu probable un statu quo à terme à l'échelle européenne et les acteurs en place ne pourront pas rester immobiles ». « Tereos salue l'appel du rapport à la responsabilité des acteurs, note Thierry Lecomte, président du groupe sucrier. Nous sommes prêts au dialogue pour permettre à la filière dans son ensemble d'apporter une suite concrète et pragmatique à ce travail. »

Cristal Union est également « très satisfait » de ce rapport « courageux, très complet, très sérieux et pas du tout indigeste ». « On ne s'attendait pas à des prescriptions aussi fortes », a réagi son DGA, Xavier Astolfi. « Il faut que l'interprofession se remette en cause », a poursuivi le président Olivier de Bohan.

B. C. et R. F.

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