La Mède se convertit au biodiesel
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Après l'annonce de Total de reconvertir la raffinerie déficitaire de La Mède, située à Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône), en « la première bioraffinerie française, l'une des plus grandes d'Europe (500 000 t/an) », la Fop (Fédération des producteurs d'oléoprotéagineux) voit rouge. Et promet des conséquences désastreuses. D'une part, cette usine de biodiesel viendrait s'ajouter à un parc industriel français qui vient juste d'être assaini après la fermeture fin 2013 de deux unités de production et d'une unité de trituration et qui risque de se retrouver à nouveau en surcapacité. Des fermetures d'unités existantes ne sont pas à exclure.
De surcroît, elle serait alimentée en priorité par des huiles usagées (30 à 40 %, a précisé Total dans la presse) et en complément par des huiles végétales produites en France et à l'étranger. « Cette décision risque d'avoir un impact très important sur la production de colza puisqu'elle devrait conduire principalement à la production de biocarburants à base d'huile de palme hydrotraitée (HVO) importée », reprend la Fop, qui n'a pas eu connaissance de demande d'approvisionnement en colza de la part de Total.
Au global, « la production nationale de colza pourrait enregistrer une perte de surface de 400 000 ha (-27 %) ». Et la production nationale de tourteaux serait également affectée, conduisant à une reprise des importations de soja américain OGM.
Renaud Fourreaux
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