La bonne santé du lin textile ne tient qu'à un fil
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La récolte 2014 de lin textile est correcte. Elle fait suite à deux bonnes récoltes. Les surfaces du bassin de production européen (France, Belgique et Pays-Bas) ont atteint 77 000 ha en 2014 dont 63 000 ha pour la France. « Grâce à la stabilité des surfaces européennes et à la régularité de la production des deux dernières années, tout se passe bien, signale Jean-Pierre D'Arras, président du Comité interprofessionnel de la production agricole du lin (Cipalin). « Avec des prix stables, le lin reste rémunérateur pour les agriculteurs (ndlr : environ 3 000 €/ha). Les ventes de lin de gré à gré se font sur une base très satisfaisante, la grille de prix récompense la recherche de qualité. Toutes les demandes sont honorées », ajoute-t-il. « Mais on a l'impression d'être arrivé en haut de la montagne », renchérit Régis de Murat, délégué général du Cipalin, évoquant des très hauts niveaux de flux commerciaux. « Il y a plus de chances aujourd'hui qu'il y ait un coup de frein du marché qu'un coup d'accélérateur. » Les opérateurs européens soupçonnent en effet la Chine d'avoir généré des stocks, aussi bien en fibres longues qu'en fil ou en tissu.
Dès lors, il a été fortement recommandé aux agriculteurs français de ne pas augmenter les surfaces d'emblavement pour la campagne 2015. En clair : il n'y a pas de places pour de nouveaux hectares de lin textile. La Belgique, deuxième producteur européen après la France, a également relayé le message.
Renaud Fourreaux
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