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Le fret maritime côtoie les abysses

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Il est loin le temps, en 2007 et en 2008, lorsque le Baltic Dry Index, flirtait avec les 10 000 voire les 12 000 points. Le 21 août dernier, cet indice des prix pour le transport maritime du vrac sec, s'affichait à 709 points, en baisse pour la 30e séance d'affilée. Certes, il y a toujours moins d'activité pendant la période estivale dans l'hémisphère Nord, mais la tendance est profonde.

Et ce n'est pas une bonne nouvelle pour les exportations françaises, qui sont de fait peu compétitives auprès de leurs destinations africaines, notamment par rapport à des marchandises qui viendraient d'Amérique. « Il n'est pas étonnant que les marchés de fret s'affaiblissent, la flotte de navires continuant de s'accroître plus vite que le commerce », analyse Peter Kerr-Dineen, coprésident du britannique Howe Robinson & Co, l'un des plus grands courtiers maritimes au monde. Les prix faramineux atteints par le fret, il y a cinq ans, ont été le déclencheur d'un regain d'activité au niveau de la construction de bateaux. Ainsi, pour 2012, Howe Robinson table sur une croissance de la flotte nette de 15 %, même si la mise au rebut de navires en fin de vie est conséquente. Dès lors, et malgré la faiblesse de l'économie mondiale, « on s'attend à ce que les volumes d'échange par le commerce maritime atteignent des sommets en 2012 ». Le spécialiste annonce une progression de l'ordre de 7 % cette année, portée par le charbon, le minerai de fer et les céréales.

Renaud Fourreaux

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