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La France au secours des importateurs de blé

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Selon le CIC (Conseil international des céréales), les disponibilités exportables de blé dans les trois pays de la mer Noire ne sont plus que de 14,5 Mt contre 36 Mt la campagne passée. « Il va bien falloir que d'autres exportateurs comblent le déficit ainsi créé », commente Michel Ferret, en pensant en priorité à la France.

En effet, le chef du service de l'analyse des marchés à FranceAgriMer reste sceptique sur les chiffres du CIC annonçant que l'Australie rendrait disponible à l'export 16 Mt et l'Argentine 7,2 Mt, des quantités qui se situent « sur le haut de la fourchette de ces dernières campagnes ». Et quand bien même, « l'Australie sera-t-elle en mesure de transporter 16 Mt vers les ports ? », s'interroge-t-il. Un certain nombre de sociétés exportatrices sont en effet nées de la disparition de l'Australian Wheat Board en 2008, mais elles n'ont pas le même poids auprès des affréteurs qui pourraient privilégier le transport de charbon ou de minerais.

La logistique va-t-elle également suivre aux Etats-Unis, compte tenu des prévisions d'export de blé (33,7 Mt selon le CIC contre 23 Mt l'an dernier), mais aussi de maïs et de soja ? Pas certain non plus, enfin, que le Canada soit doté d'un taux suffisant de blé de haute qualité. Face à ces défaillances, la France serait donc quasiment la seule à sortir du lot. D'ailleurs, FranceAgriMer vient encore de relever ses estimations d'export de 11 à 11,5 Mt en un mois. Reste à quantifier les perturbations apportées par les grèves d'octobre dans les ports et à la SNCF.

Renaud Fourreaux

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