Cérévia dévoile son offre bas-carbone
À l’occasion du Salon de l’agriculture, l’union de commercialisation Cérévia a présenté Vert by Cérévia, son offre bas-carbone, déjà adoptée par 45 agriculteurs.
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Pour accompagner les agriculteurs dans la transition, Cérévia, union de commercialisation regroupant Bourgogne du Sud, Dijon céréales, Terre comtoise et Oxyane, a lancé, en 2024, une offre bas-carbone baptisée Vert by Cérévia.
« Nous nous sommes engagés à réduire de 20 % les émissions de nos agriculteurs et de nos industriels d’ici 2030, en nous basant sur la moyenne des années 2021, 2022 et 2023 », a détaillé Alain Caekaert, directeur général de Cérévia depuis un an, au Salon de l’agriculture, jeudi 27 février.
25 000 t de blé décarboné
En partenariat avec l’opérateur carbone ReSoil, l’union propose à ses adhérents de s’engager dans une démarche de labellisation bas-carbone. Elle s’accompagne d’une prime filière de +12 % par rapport à un blé meunier classique. Un appui essentiel, comme le souligne Alain Caekaert : « Sans accompagnement financier, les agriculteurs ne s’engagent pas dans les démarches de décarbonation. »
Intégrer cette démarche repose sur plusieurs leviers : la diversification des rotations, l’enfouissement des pailles et la maîtrise de la fertilisation azotée. « Certaines coopératives se sont également engagées dans des projets de méthanisation, permettant à des agriculteurs d’entrer dans cette démarche par ce biais-là », précise-t-il.
À ce jour, 45 agriculteurs sont engagés dans Vert by Cérévia et l’union prévoit d’atteindre les 100 d’ici la prochaine campagne. En 2025, cela représentera 25 000 t de blé décarboné collectées, qui approvisionneront le groupe Nicot Meunerie et deux autres moulins engagés dans cette filière bas-carbone.
Éviter la ressaisie
Pour garantir la transparence et répondre aux attentes des clients, des indicateurs clés ont été mis en place : gestion de l’eau, taux de couverture des sols et nombre de cultures déployées par exploitation. « Ce sont des critères simples mais couramment demandés par les clients, explique Alain Caekaert. Grâce à notre outil de gestion de données, nous connaissons précisément les pratiques des exploitations et serons capables d’activer certains leviers qui pourraient être demandés par nos clients. »
Et pour éviter la ressaisie aux agriculteurs, les informations sont directement collectées depuis leur outil de gestion parcellaire par une équipe de dix data analyst. Ces informations sont codifiées puis retranscrites et analysées par Resoil. « Pour embarquer le plus grand nombre, nous avons voulu simplifier cette partie. »
En parallèle, des filières bas-carbone se profilent à l’horizon puisque « des clients amidonniers, de la trituration et de la malterie s’engagent progressivement dans ces filières et nous accompagnent », se réjouit-il.
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