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Dijon céréales étudie une « synergie renforcée » avec Bourgogne du sud

De gauche à droite : Simon Bilbot, actuel directeur du pôle Distribution de Dijon céréales et futur DG, Benoît Collardot, vice-président, Didier Lenoir, président, ainsi que Christophe Richardot, actuel DG jusqu'au 31 décembre.

À l’occasion de ses assemblées de section puis lors d’un entretien avec Agrodistribution, Dijon céréales a annoncé la restructuration de sa gouvernance, avec le départ du DG et du président, un recentrage sur l’appro-collecte et une réflexion autour de « synergies régionales ».

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« Sur le pôle agricole, le résultat est déficitaire à hauteur de 8,5 M€ pour l’exercice 2024-2025 », présente Didier Lenoir, actuel président de Dijon céréales. La coopérative a tenu la semaine dernière ses assemblées de sections et a fait le constat d’une année 2024-2025 particulièrement difficile.

Bien que « marqué », ce déficit à hauteur de 2 % du chiffre d’affaires (335 M€ sur 2024-2025) n’en est pas pour autant « insubmersible ». Il s’explique, entre autres, par une campagne complexe liée à une récolte automnale humide, un travail de logistique « colossal pour réhomogénéiser les lots », des prix des céréales « déplorables », des coûts de l’énergie importants ainsi que des problématiques climatiques. La coopérative a également beaucoup investi dans des projets régionaux, ces dernières années, à l’image du méthaniseur Sécalia ou des trois démonstrateurs en agrivoltaïsme.

Simon Bilbot, futur DG

« Après ces sept années aux côtés de Didier Lenoir, à développer des pistes locales, nous étions un peu essorés, relate Christophe Richardot, DG de la coopérative. Nous avons alors pensé que la mise en place d’une nouvelle équipe serait judicieuse pour assurer la nouvelle dynamique. »

Le conseil d’administration a ainsi acté, il y a quinze jours, l’entrée dans une nouvelle ère : celle de la « consolidation ». À cette occasion, Simon Bilbot a été nommé futur DG de la coopérative. Il prendra ses fonctions au 1er janvier 2026. Arrivé dans l’entreprise en 1994, il a œuvré au déploiement de Natura’lis, filiale spécialisée dans la distribution de produits à destination des professionnels des espaces verts. Depuis quatre ans, Simon Bilbot avait pris en charge le pôle Distribution du groupe, qui comprend Natura’lis, la distribution en vigne avec Bourgogne viti services, les magasins Gamm vert avec la société Natura’Lisa, la biscuiterie Mistral, le pôle des boulangeries artisanales ainsi que le groupe de travail sur la valorisation de la fibre végétale.

Christophe Richardot quittera ainsi son poste de directeur général le 31 décembre prochain. De son côté, Didier Lenoir a fait savoir qu’il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat en fin d’année. C’est l’actuel vice-président, Benoît Collardot, candidat pour lui succéder, qui portera la réorganisation.

L’ère de la « consolidation »

« Désormais, la coopérative a besoin de consolider ses équilibres économiques, à la suite d’une forte phase de développement et d’investissement », affirme Benoît Collardot, également porte-parole du conseil d’administration. La coopérative a ainsi fait le choix de se recentrer sur son cœur de métier, l’appro-collecte, « avant d’initier dans un second temps une nouvelle phase de développement ».

« La coopérative cherche alors à trouver des synergies organisationnelles et économiques pour mener un travail en commun et créer de la valeur en région », souligne Simon Bilbot. Ces « synergies et convergences régionales » impliqueraient de s’appuyer sur les unions existantes (Alliance BFC, Cérévia, Area, Soréal) et les organisations régionales présentes. En effet, « aujourd’hui, nous n’avons pas le luxe de nous passer les uns des autres pour essayer de trouver des solutions », complète Benoît Collardot.

« Pas de fusion »

C’est ainsi que Dijon céréales a entamé un travail de réflexion autour d’une « synergie renforcée » avec sa voisine et partenaire de l'Alliance BFC, Bourgogne du Sud. Pour le moment, cette dernière n’a pas souhaité communiquer à ce sujet.

« Il s’agit de gagner en efficience sur nos métiers », poursuit Benoît Collardot, qui porte ce dossier. Dans un premier temps, c’est la piste de l’optimisation des flux logistiques qui est en cours d’exploration. Néanmoins Dijon céréales n’exclut pas la mutualisation d’autres services support à l’avenir. « Mais il n’est nullement question d’une fusion », conclut Simon Bilbot.

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