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La nouvelle génération Aux manettes

Six jeunes dirigeants de coopératives et négoces, porte-drapeau de la nouvelle vague des " patrons " de la distribution agricole, nous dévoilent leur plan d'action pour leur entreprise et leur vision de l'avenir.

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Pour ce premier numéro de l'année, nous vous proposons six portraits de jeunes et dynamiques dirigeants de coops et de négoces. Un peu de fraîcheur dans un monde morose qui tangue entre déroute économique et instabilité des marchés. Ils ont entre 29 et 42 ans et ont pour eux tout l'allant de la jeunesse. S'ils sont plus faciles à trouver côté négoces, transmission familiale oblige, c'est une denrée plus rare dans le monde de la coopération. En effet, " les coopératives ont une image un peu vieux jeu, reconnaît Alexandre Sorin. Alors qu'elles ont toujours su s'adapter et sont un acteur de référence dans notre secteur ". Difficile alors d'attirer les jeunes et de nouvelles compétences : la coopération y travaille. Autre sacré challenge : " Etre jeune et femme dans un milieu très masculin, relève Isabelle Chassagne. Sans compter que pour reprendre une entreprise dans le monde économique actuel, il s'agit d'en vouloir. " Et de la volonté, nos six jeunes dirigeants en ont. Même si leurs entre prises ne rentrent pas (excepté Lorca et Appro-Vert) dans notre Top 40 des coops et négoces (p. 34 et 35), ils ne déméritent pas. Tous ont comme leitmotiv ne jamais baisser les bras et relever les nouveaux défis. Les évolutions réglementaires, tels Ecophyto 2018 ou la certification d'entreprise, sont vues d'un bon oeil. L'occasion de professionnaliser encore plus le métier, " de mieux nous structurer, de rassurer nos clients en amont et en aval ", constate Frédéric Tijou . Ou encore l'occasion " de transformer la contrainte en opportunité en recherchant les possibilités de création de valeur ajoutée ", relève Agnès Duwer. L'instauration durable de la volatilité des cours est un autre défi de taille. Et pour l'ancien trader Alexandre Sorin, une certitude : " On ne se prémunira jamais de la volatilité, mais à travers des outils d'arbitrage, on a de quoi maîtriser les risques. "

Quant à la Pac 2014, elle les laisse dubitatifs. " Soit on fait une nouvelle Pac pour avoir une nouvelle agriculture, soit rien, mais on ne fait pas quelque chose à moitié ", assène Alexandre Sorin. De son côté, Nicolas Lecat, le pilier de la bio, considère : " Les mesures d'amélioration environnementale sont une bonne chose, mais elles n'apportent rien de nouveau aux producteurs bio ". Mais en attendant, rien ne les empêche d'aller de l'avant et de batailler pour rester dans le peloton de tête, a l'instar de Florian Baloche dont son expérience sportive lui a " énormément servi a développer l'esprit de compétition ". La relève est assurée.

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