Nutrition animale L'export, formule gagnante
Alors qu'elle conserve l'image d'un secteur un peu replié sur lui-même, aux produits pondéreux peu aptes à s'exporter, la nutrition animale réussit de belles percées même au grand export.
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Les filières agricoles et agroalimentaires françaises ont exporté pour 63,4 Mds€ de chiffre d'affaires en 2015. La nutrition animale et les coproduits y représentent 2,9 Mds€, soit 5 %, selon FranceAgriMer. Avec dans cet ensemble, non seulement les aliments complets et complémentaires pour les animaux familiers et les animaux de rente, mais aussi les prémix et certains additifs dédiés. Loin des leaders que sont les boissons (23 %), les céréales (10 %) ou bien les produits laitiers (11 %), les filières d'élevage n'ont cependant pas à rougir de leur place, surtout si on y ajoute la génétique et les animaux vivants (3 %). L'alimentation animale a même progressé de 7 % à l'exportation entre 2014 et 2015 quand, sur la même période, les produits laitiers perdaient 5 %, par exemple.
Un quart au grand export
L'alimentation pour les animaux de rente exporte, à elle seule, pour 841 M€, surtout vers les pays limitrophes, Belgique en tête (93 M€), suivie des Pays-Bas (89 M€) et de l'Espagne (71 M€). C'est assez logique vu l'aspect pondéreux des produits. Mais le grand export est bien réel avec près d'un quart (24,6 %) des ventes ! Ainsi, les Etats-Unis sont désormais la quatrième destination avec (64,4 M€), avec un doublement des ventes par rapport à 2014, devançant largement l'Italie qui s'érode.
Les principales autres destinations hors Europe sont l'Algérie (39,2 M€) et la Russie (36 M€), mais des produits partent aussi vers des destinations plus lointaines, le Canada (13 M€), l'Indonésie (10,9 M€), la Turquie (10,4 M€), la Chine (10,3 M€) et le Vietnam (9,4 M€).
L'alimentation des animaux familiers se particularise par une réelle vocation exportatrice avec un total de 1,3 Md€ et par la concentration géographique des destinations. Les pays de l'Union européenne restent et de loin, les principaux acheteurs, Royaume-Uni en tête (190 M€). Le grand export réalise quand même 11 % du total. Le Japon se place en septième position avec 55 M€. Arrivent plus loin, la Russie (20,4 M€) et Taiwan (16,3 M€), talonnés par l'Australie et la Corée du Sud (16 M€ chacune). Dans le troisième secteur du domaine, agrégé par FranceAgriMer dans sa catégorie « nutrition animale et coproduits », se retrouvent notamment les protéines animales transformées et les graisses de volailles qui ont réalisé l'an passé 142 M€ de chiffre d'affaires, auxquels s'ajoutent 54 M€ pour les farines de plumes. Outre ses bons résultats à l'exportation, la nutrition animale française est également présente à l'international à travers des contrats de service et des investissements industriels parfois anciens. C'est le cas de CCPA au Mexique ou bien encore d'InVivo au Vietnam. L'international est désormais bien ancré dans les stratégies.
DOSSIER RÉALISÉ PAR YANNE BOLOH
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L'export, formule gagnante
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