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EMC2 se veut optimiste malgré le contexte difficile

« Malgré les difficultés de ces derniers mois, je suis optimiste pour l'agriculture car elle montre une capacité remarquable à s'adapter et à innover », soulignait Bruno Didier (à dr.), président d’EMC2, lors de l’assemblée générale de la coopérative, vendredi 17 janvier, à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), au côté du directeur général, Arnaud de Maret.

Face à une situation morose après deux récoltes décevantes, EMC2 a mis en œuvre des mesures de soutien à ses adhérents et veut insuffler des perspectives pour l’avenir.

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« Nous souhaitons une assemblée générale sous le signe de l’optimisme. » C’est par ces mots que Bruno Didier, président d’EMC2, a ouvert l’assemblée générale de la coopérative, vendredi 17 janvier, à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), pour tenter de briser le pessimisme ambiant. « L’exercice 2023-2024 et l’année 2024 ne nous auront effectivement pas épargnés : aléas climatiques, récolte médiocre, FCO, inflation… »

Après une récolte 2023 déjà décevante en termes de volume avec 777 000 t (-11 %), celle de 2024 est à nouveau en retrait de 7 % avec des problèmes de qualité en plus. Au 30 juin 2024, le chiffre d’affaires de la coopérative s’établit finalement à 481 M€ (-12 %), pour un résultat net de 2,3 M€ (contre 2,8 M€ en 2023), et celui du groupe à 692 M€ (-12 %) pour un résultat net consolidé de 4,4 M€ (contre 3,7 M€).

Des contrats de production pluriannuels

Face à ce contexte, la coopérative s’est mobilisée pour accompagner ses adhérents : redistribution d’un complément de prix maximal au prix d’acompte de la récolte 2023 pour 30 M€, reprise des intrants pour 3 M€ à la suite des changements d’assolement au printemps 2024 (hausse de 20 % des surfaces de maïs au détriment du tournesol et de l’orge de printemps), décalage des échéances pour la campagne de printemps, adaptation des barèmes qualité pour valoriser au mieux la récolte 2024, aide à la recapitalisation des troupes ovines affectés par la FCO…

« Le modèle de la polyculture-élevage doit être développé et encouragé sur nos territoires, estime Bruno Didier. Pour cela, il faut donner de la visibilité à nos éleveurs, via notamment des contrats de production pluriannuels. »

Le machinisme en plein essor

Heureusement, les activités machinisme du groupe, réunies depuis début 2024 sous la bannière Farminove pour distribuer la marque Case IH, ont dépassé leurs objectifs : le territoire d’activité a été doublé, les bases ont été modernisées, les équipes des Ets Martin et d’Agrinove ont été intégrées et l’ensemble des salariés a été formé à la nouvelle marque.

En méthanisation, EMC2 (qui compte déjà deux méthaniseurs) annonce un futur projet à Metzervisse (Moselle) avec Suez comme partenaire, alimenté à 55 % par des apports agricoles et 45 % par des biodéchets des communes environnantes.

« Malgré les difficultés de ces derniers mois, je suis optimiste pour l’agriculture car elle montre une capacité remarquable à s’adapter et à innover, soulignait Bruno Didier. Je suis également optimiste parce qu’il y a encore des jeunes qui se forment aux métiers de l’agriculture. Il faut les aider à entrer dans ce secteur. Il en va de notre attractivité ! »

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