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LAT Nitrogen va cesser la production d’ammoniac à Grandpuits

« L'usine d'ammoniac de Grandpuits souffre depuis longtemps d'un manque de viabilité, entraînant des pertes financières importantes et persistantes », déplore LAT Nitrogen.

Dans son usine de Grandpuits (Seine-et-Marne), le fabricant d’engrais azotés LAT Nitrogen, filiale d’Agrofert, va fermer son atelier de production d’ammoniac pour se concentrer sur la production d’engrais azotés. 80 salariés sont concernés.

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Née du rachat de Borealis LAT par le tchèque Agrofert, LAT Nitrogen a l’intention d’arrêter la production d’ammoniac dans son usine d’engrais de Grandpuits (Seine-et-Marne) « afin de préserver les activités restantes sur le site ». « Après avoir envisagé différentes options, mettre fin à la production d’ammoniac s’est imposé comme la seule solution viable pour préserver notre compétitivité sur un marché particulièrement difficile », fait savoir Leo Alders, PDG de LAT Nitrogen.

130 000 t/an d’excédent

Le secteur des engrais azotés fait face en effet, selon l’entreprise, à un « contexte économique et géopolitique difficile qui affecte la structure des coûts et la planification de la société ». Elle met en avant la concurrence croissante d’acteurs non européens, dont les importations dégradent les prix et les marges. « Les importations, comme l’urée, remplacent les nitrates, tandis que l’ammoniac est moins coûteux à importer qu’à produire en Europe. » LAT Nitrogen chiffre à 130 000 t/an l’excédent d’ammoniac généré par l’effritement de la demande.

Par ailleurs, déplore LAT Nitrogen, « l’usine d’ammoniac de Grandpuits souffre depuis longtemps d’un manque de viabilité, entraînant des pertes financières importantes et persistantes, sans aucune perspective d’évolution de la situation. En comparaison avec ses homologues européens, l’usine d’ammoniac de Grandpuits est l’une des moins rentables et des plus énergivores. » Dans les faits, elle était déjà à l'arrêt depuis deux ans.

Rétablir la viabilité des activités restantes

Présenté le 15 janvier au comité d’entreprise, le projet de fermeture, qui concerne 80 salariés, vise à sauvegarder la compétitivité de LAT Nitrogen en France et à rétablir la viabilité des activités restantes en se concentrant sur la production d’engrais. « Grâce à ce projet, nous stabiliserons notre situation financière, ce qui est essentiel pour faire face aux défis auxquels l’industrie est confrontée en Europe », explique Leo Alders.

Et d’ajouter : « Je mesure pleinement l’impact de ce projet sur les employés de Grandpuits, c’est pourquoi nous nous engageons à leur offrir le meilleur soutien possible. »

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