Novaem et Medinbio ne font plus qu’un

Développer des synergies au service de l’agroécologie : c’est l’objectif de la fusion entre Novaem et Medinbio, officialisée lundi 26 mai. Cette alliance stratégique marque « la naissance d’un groupe français entièrement dédié à une approche globale et durable de la nutrition et de la santé des plantes », explique Frank Garnier, développeur stratégique de Novaem, et ex-président de Bayer CropScience France.

Proposer une offre complète alliant fertilisation et biosolutions

Implanté à La Rochelle, Novaem est spécialisé dans la fabrication d’engrais de spécialité enrobés de biostimulants, avec deux lignes de production totalisant une capacité annuelle de 100 000 tonnes. De son côté, le belge Medinbio développe des biosolutions et propose une offre de conseil.

« En associant nutrition et santé des sols et des plantes, nous créons une synergie inédite au service du vivant. C’est un projet profondément humain, fondé sur la passion, la complémentarité de nos savoir-faire et une vision partagée de l’agriculture de demain », souligne Bernard Béal, président de Novaem.

Les deux entreprises conservent leurs sites de production respectifs, tandis que la direction de la nouvelle entité sera dans un premier temps collégiale. Le nom du futur groupe n’a pas encore été dévoilé. Avec cette alliance, Novaem et Medinbio veulent proposer une offre complète alliant fertilisation minérale et biologique et biosolutions racinaires et foliaires.

Devenir un acteur de référence en agroécologie

« L’objectif est de s’appuyer d’une part sur la technologie Novaem, et d’autre part sur la capacité d’innovation de Medinbio et sur sa démarche brevetée. Il s’agit d’une approche globale et fine de la nutrition et de la santé du sol et de la plante. L’idée est de partir de l’analyse de sol pour construire un itinéraire technique et un programme de nutrition sur mesure, ajusté si besoin avec des biostimulants spécifiques selon la culture, des conditions pédoclimatiques, etc., explique Frank Garnier. Cela permet une approche très précise de l’utilisation de chaque produit. »

Cette approche permet aux agriculteurs d’optimiser leur rendement et leur revenu, régénérer les sols, réduire les intrants phytosanitaires et les unités fertilisantes. « Un engrais minéral enrobé de Novaem, c’est 10 à 15 % d’unités fertilisantes, azote et phosphore en moins », souligne Frank Garnier.

Le nouveau groupe veut ainsi contribuer à développer l’agroécologie et souhaite devenir « un acteur de référence » en la matière. En 2024, les deux entreprises représentaient un chiffre d’affaires cumulé de 35 M€, l’ambition étant d’atteindre d’ici trois à quatre ans les 50 M€.