En perte de valeur

«Ce printemps a été marqué par des précipitations autour de la floraison, mais a été globalement sec donc la pression sclérotinia a été très faible, relève Mélanie Poncet, responsable marketing de BASF. Mycosphaerella, quant à elle, a été observée essentiellement dans l’Ouest. »

Ceci dit, 87 % des hectares de colza ont été traités par des fongicides en 2025, contre 88 % en 2024, et les pratiques sont constantes avec 1,43 passage en moyenne. Pourtant, la valeur totale du marché a chuté de 19 %, tombant à 48 M€ (contre 59 M€ l’an dernier), sous l’effet conjugué d’une sole de colza en retrait de 5 % et de la baisse du prix des fongicides. « L’année dernière, 1,43 passage coûtait 51 €/ha. Cette année, le coût moyen est de 44,20 €/ha », note Damien Lenglet, chef marché fongicides grandes cultures chez Syngenta.

Et si l’écart se resserre entre les acteurs du marché, le podium reste inchangé. Malgré un recul de ses parts de marché, Bayer conserve la première place (24 % en ha). Syngenta se maintient en deuxième position (21 %), sa solution Treso atteignant un plateau avec 300 000 ha traités. De son côté, BASF progresse sur le marché (14 %) grâce à Revydas, avec lequel les hectares protégés ont triplé en 2025.

Des nouveautés à venir

Syngenta avait déjà lancé, en 2024, le pack Amistar Priori Gold (azoxystrobine + difénoconazole) et Pecari 300 EC (prothioconazole). « Ces deux modes d’action sans SDHI limitent le risque de résistance au sclérotinia. Utilisable sur colza et blé, le pack séduit les agriculteurs en quête de souplesse et de solutions multicultures », remarque Damien Lenglet. Pour cette campagne, la firme propose Ampect Gold, une version 10 litres d’Amistar Gold. Et prépare une triazole pour 2027. De son côté, FMC prévoit d’arriver sur ce marché avec une formulation EC à base de prothioconazole et de difénoconazole (pour colza, blé et orge).