Label bas carbone : la méthodo grandes cultures bientôt validée
Les grandes cultures devraient prochainement entrer dans le label bas carbone. Leur méthodologie, attendue depuis plusieurs mois, a été déposée le 9 décembre auprès du ministère de la Transition écologique pour une validation espérée début 2021.
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Les grandes cultures, considérées comme de véritables pompes à carbone, contribuent à lutter contre le réchauffement climatique. Elles devraient prochainement faire leur entrée dans le label bas carbone. Le 11 décembre, Arvalis a en effet annoncé le dépôt de la méthodologie grandes cultures auprès du ministère de la Transition écologique, à date du 9 décembre, pour une validation attendue pour début 2021. Elle a été élaborée par les instituts techniques nationaux, en collaboration avec les filières grandes cultures, avec l’appui d’Agrosolutions.
Une fois qu’elle sera reconnue et inscrite dans le label bas carbone, cette méthodologie permettra aux exploitations agricoles réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre et stockant du carbone additionnel dans le sol, de percevoir une rémunération complémentaire. De préférence collectivement, elles pourront proposer un projet qui pourra être financé par des acteurs, qu’ils soient privés ou publics, engagés dans une démarche volontaire de compensation de leurs émissions de GES.
Calculer l’empreinte carbone des systèmes de production
Cette méthodologie s’applique à l’échelle de l’exploitation agricole, plus précisément de l’atelier grandes cultures. Elle permet de calculer l’empreinte carbone des systèmes de production.
« L’amont de l’exploitation est pris en compte via l’effet des changements de pratiques sur les achats d’engrais et de combustibles fossiles, alors que l’aval est concerné par la présence éventuelle d’ateliers de biomasse dédiée à une substitution de produits à fortes empreintes carbone », détaille Arvalis dans un communiqué.
Elle repose sur l’identification et l’évaluation des leviers permettant la réduction des émissions directes et indirectes de GES, ainsi que ceux induisant un stockage additionnel de carbone dans les sols : fertilisation azotée minérale et organique (pilotage, choix des formes, réduction des doses via l’insertion de légumineuses), consommation de carburant (travail du sol, énergie nécessaire au pompage de l’eau d’irrigation), accroissement du retour de carbone au sol (couverts végétaux, résidus de cultures, apport de produits résiduaires ou insertion de prairies temporaires), et enfin production de biomasse pour la substitution de produits à fortes empreintes carbone.
« Parallèlement, un cahier des charges précisant de façon fine les modes de calcul et les références nécessaires à l’établissement de l’empreinte carbone de l’exploitation sera élaboré en cours d’hiver, de façon à permettre à des acteurs variés d’outiller la méthode avec des solutions informatiques dédiées, les instituts techniques contribuant à la mise à disposition de certaines des références nécessaires », précise Arvalis.
Lucie PetitPour accéder à l'ensembles nos offres :