Cannabis thérapeutique Un consortium français à l’œuvre
En parallèle de l’expérimentation médicale, qui démarrera plutôt en 2021 en raison de l’épidémie de Covid-19, des acteurs français veulent construire un programme de R&D agronomique souverain.
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Prendre le relais des molécules de cannabis d’importation et sécuriser les approvisionnements à des coûts acceptables pour les patients face à des acteurs étrangers qui se positionnent, telle est la volonté d’InVivo Food & Tech, chef de file d’un consortium public-privé en gestation. Celui-ci regrouperait une quinzaine de structures dans les domaines de la santé, de la high-tech, de l’agronomie, dont la coopérative semencière angevine Hemp it et Interchanvre.
« Il n’y a pas de raison que les 300 000 patients français concernés soient traités avec des molécules étrangères, appuie Nathalie Fichaux, directrice de l’interprofession. On ne désespère pas que le ministre de la Santé, Olivier Véran, à l’origine de la mise en place de cette expérimentation lorsqu’il était député, s’implique sur le sujet agricole. » Une fois le gros de la pandémie Covid-19 passé…
L’objectif est de construire, de la génétique jusqu’à la production de molécules, une filière 100 % française, bien dissociée du chanvre à usage industriel, en s’appuyant sur la coopérative Hemp it, qui regroupe 154 multiplicateurs de semences de chanvre produisant 1 400 t de semences par an dans le Maine-et-Loire. Cette dernière pourrait développer des variétés de cannabis thérapeutique « d’ici 4 à 5 ans », selon son président, Jacques Martin.
Renaud Fourreaux
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