« Trois mesures anti-compétitives » selon LCA dans le budget 2026
Après le rejet des motions de censure contre le gouvernement jeudi 16 octobre, La Coopération agricole salue « les prémices d’une stabilité propice au déploiement des investissements », mais demande de revenir sur trois mesures « anti-compétitives » inscrites dans le projet de loi de finances 2026.
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« Il nous faut un budget tourné vers la croissance qui favorise la compétitivité de nos entreprises », insiste Dominique Chargé, président de La Coopération agricole. « Le maintien du gouvernement et la perspective d’un budget pour 2026 » d’une part et la baisse de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) constituent certes « les prémices d’une stabilité propice au déploiement des investissements des coopératives agricoles ». Néanmoins, trois mesures, prévues dans le projet de loi de finances 2026, viennent grever ces besoins d’investissements.
Biocarburants, plastiques et redevances eau
La première porte sur la hausse de la fiscalité sur les biocarburants, de 380 % sur l’E85 et de 400 % sur le B100, que LCA appelle à rejeter. La collective du bioéthanol avait déjà dénoncé, mardi 15 octobre, cette disposition qui « augmenterait le prix à la pompe de 40 à 50 centimes par litre d’E85, si elle était intégralement répercutée sur ce carburant ».
La deuxième concerne la nouvelle taxe plastique, qui selon LCA constitue « un choc fiscal sans précédent pour les entreprises agroalimentaires » : elle atteindrait 150 € par tonne de plastique en 2030. « L’écocontribution pour financer le recyclage a été multipliée par deux en cinq ans et pourrait être encore doublée dans les cinq années à venir. »
Enfin, LCA appelle à ce que « le budget intègre un échelonnement dans le temps et une modulation de la réforme des redevances eau », lesquelles ont explosé de 115 % l’an dernier, selon l’organisation.
« Plutôt qu’inventer de nouvelles taxes ou réglementations, les parlementaires devront se pencher davantage sur la réforme du fonctionnement de l’État et de la dépense publique », appuie Dominique Chargé.
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