Semences fourragères
Des points de vigilance en production
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Le flux variétal ne tarit pas en fourragères. La filière souhaite se concentrer davantage sur la qualité, et remédier aux soucis de production en luzerne et trèfle violet.
Le marché en semences fourragères reste marqué depuis trois campagnes par des volumes de ventes en semences légumineuses (252 000 quintaux en 2020-2021, source Semae) nettement supérieurs à ceux en graminées fourragères (219 000 q). Ce qui traduit bien l’engouement sur ces espèces. Dans ce contexte, les mélanges prêts à l’emploi réalisent environ 30 % du marché.
Déployer France prairies
Certains bénéficient du label France Prairies apposé sur 12 200 q en 2021. Ce qui représente 38 000 ha et 8 % des mélanges fabriqués en France. Afin de déployer ce label, l’interprofession a lancé une campagne de communication avec des affiches à disposition des coopératives et négoces, tout en souhaitant que tous les semenciers jouent le jeu.
En 2021, la production fourragère est bonne donc les besoins en renouvellement de prairies se font moins sentir. De ce fait, il existe sûrement un peu de stock chez les distributeurs. Les projections ne sont pas simples à établir du fait des aléas climatiques qui ont d’ailleurs pénalisé la production de semences l’an dernier.
Cette moindre production est une des préoccupations majeures de l’interprofession, surtout pour deux légumineuses, la luzerne et le trèfle violet. En effet, les volumes certifiés en France ont fortement baissé pour ces espèces en cinq ans, de 30 % en luzerne et de 50 % en trèfle violet. Des rendements divisés par deux sont une des causes de ce recul. Les cours élevés des cultures de vente peuvent aussi inciter à faire évoluer les choix. Une réflexion est en cours sur des solutions.
Sécuriser la production
« Certains agriculteurs s’interrogent sur l’intérêt économique de la multiplication de semences », avance Fabien Montmeas, chef marché fourragères de Cérience, leader en luzerne. Ce semencier assure déployer « un effort important sur l’accompagnement des agriculteurs-multiplicateurs et le suivi technique des productions. L’enjeu étant de sécuriser les rendements (et donc les revenus) des producteurs de semences. » Tout en soulignant le fait que « la multiplication de semences reste quand même une production rentable. »
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Eurea et l’Ucal (union des coops de l’Allier), via leur GIE Loire Auvergne Agro, ont organisé le 4 mai la visite de leur plateforme « au cœur des fourragères » sur 5 ha, dont 1,5 ha de microparcelles. « Nous participons ainsi à relever le défi de l’autonomie fourragère pour nos éleveurs face à l’inflation des matières premières en alimentation animale », précise Thierry Petitjean, responsable agronomie du GIE. Outre une vitrine de près d’une centaine de variétés, plusieurs temps forts, pour dépasser les difficultés climatiques et économiques, ont maillé cette journée, autour de l’observation de l’enracinement de différentes espèces, des gains de productivité d’un semis de prairie sous couvert de métail, des économies d’azote avec les associations graminées et légumineuses, ainsi que du rendement en paille de différentes variétés de blé. Sans oublier les cultures d’intérêt comme la lentille avec une interculture ray-grass ou seigle permettant de concilier les deux types de production.