Phyteis veut rétablir le conseil lié aux OAD pour ses adhérents
Lors de sa conférence de presse, jeudi 13 février à Paris, Phyteis a dressé le bilan du marché phytosanitaire et précisé sa position sur la réforme de la loi de la séparation de la vente et du conseil.
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En 2024, les adhérents de Phyteis ont réalisé un chiffre d’affaires total de 2,2 Mds€ contre 2,4 Mds€ en 2023. Malgré un repli du marché de 9 %, la tendance reste globalement « stable d’une année sur l’autre avec des fluctuations liées aux aléas climatiques ou au contexte : guerre, covid… », a temporisé Yves Picquet, président de Phyteis, lors de la conférence de presse de l’association professionnelle, jeudi 13 février, à Paris.
48 491 t vendues en 2023
Si les volumes de substances actives vendues ne sont pas encore connus pour 2024, la baisse se confirme : ils sont tombés à 48 491 t en 2023, enregistrant une baisse de 38,3 % depuis 2008.
Par ailleurs, les produits utilisables en agriculture biologique (UAB) représentent 30 % des volumes vendus à la distribution, en baisse par rapport à 2022 (37 %). « Cette évolution, bien qu’irrégulière, confirme tout de même une tendance haussière de fond, et donc la transformation progressive de l’usage des substances actives », analyse Emmanuelle Pabolleta, directrice générale de Phyteis. En 2024, la part du biocontrôle dans le chiffre d’affaires a atteint près de 6 %, contre plus de 3 % en 2023.
Le conseil toujours interdit pour les metteurs en marché
Au-delà des évolutions de marché, le secteur est marqué cette année par une évolution législative majeure : le Sénat s’est positionné en faveur d’un retour du conseil avec la vente fin janvier. En l’état, le texte permettrait, à nouveau, aux distributeurs de faire du conseil. En revanche, il resterait interdit pour les metteurs en marchés.
Une restriction que regrette Yves Picquet : « Le retour du conseil pour la distribution est une avancée essentielle pour nous. Cependant, dans les propositions de loi actuelles, le conseil ne serait pas redonné aux sociétés productrices. Pourtant, elles développent des outils d’aide à la décision (OAD) qui permettent de raisonner l’utilisation des produits phytosanitaires. Ne pas permettre à ces sociétés de dispenser du conseil serait antinomique. Nous allons donc poursuivre les échanges avec les autorités pour qu’au moins, au niveau des OAD, nous puissions donner des conseils aux agriculteurs. »
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