Qualité sanitaire : le plan de surveillance fait son retour

« Ce plan de surveillance est le résultat d’une mobilisation collective importante autour de la qualité et de la sécurité sanitaire de tous nos produits, qui se doivent d’être irréprochables. Nous sommes ainsi très fiers de lancer ce plan, destiné à tous les acteurs de la filière, de l’amont jusqu’à la deuxième transformation », souligne Lionel Deloingce, vice-président d’Intercéréales et élu référent sur le Plan de surveillance filière (PSF).

Une vision précise de la qualité sanitaire

Ce dernier donne une photographie de la qualité sanitaire à l’échelle nationale pour la filière et ses différents métiers. Il couvre en effet une vision longue, de la production à la seconde transformation, aussi bien des grains de céréales (maïs, blé tendre, blé dur, riz, orge, sorgho, sarrasin…) que des coproduits céréaliers de l’alimentation humaine comme animale ou encore des contaminants chimiques et biologiques, réglementés ou non.

Il a pour objet d’assurer un suivi rigoureux de la qualité sanitaire à l’échelle nationale et de fournir un outil facilitant l’adaptation des plans de surveillance des entreprises en fonction des réalités du terrain. En outre, il permettra de disposer de données robustes, qui favoriseront le dialogue avec les pouvoirs publics, et de renforcer la veille sur les contaminants émergents et les tendances, afin d’anticiper collectivement les risques et d’adopter des mesures préventives adaptées.

« Rassembler un maximum d’entreprises »

Succédant au Plan de surveillance sanitaire des céréales (PSSC) lancé en 2000, puis à l’observatoire Hypérion qui avait pris la suite en 2015 et fut dissous en 2022, le PSF représente dix métiers : production, collecte/commercialisation, meunerie, amidonnerie, semoulerie de maïs, alimentation animale, biscuiterie, boulangerie artisanale et boulangerie industrielle. Il est piloté et animé par Intercéréales, et dispose d’une gouvernance propre ainsi que d’un réseau d’animateurs en charge des sujets techniques (recommandations, etc.)

Il regroupe aujourd’hui 13 fédérations : l’AGPB, l’AGPM, La Coopération agricole Métiers du grain, la FNA, le Synacomex, l’ANMF, l’Usipa, l’USM, le Snia, La Coopération agricole Nutrition animale, Alliance 7, la CNBPF, et la FEB. Chaque fédération anime son propre plan « métier », notamment en s’assurant de la contribution des entreprises à leur plan « métier ».

« L’objectif de cette première année est la représentativité des dix métiers : plus de 80 entreprises ont ainsi déjà rejoint le PSF », fait savoir Lionel Deloingce. La meunerie y est majoritaire, mais l’alimentation animale, l’amidonnerie, la production de blé et de maïs et la semoulerie de maïs sont également représentées. « Notre ambition est de rassembler un maximum d'entreprises, pour collectivement faire progresser nos connaissances et notre gestion de la sécurité sanitaire », ambitionne-t-il. Les entreprises peuvent rejoindre le dispositif via leur fédération selon une adhésion d'un montant propre à chacune.

Se situer par rapport aux autres

Pour les entreprises, ce nouveau plan de surveillance leur permet de se positionner par rapport aux tendances des autres métiers et de la filière afin d’ajuster éventuellement leur propre plan de contrôle, de visualiser les bruits de fond sur une substance ou encore d’anticiper les évolutions réglementaires.

Pour la récolte 2024, plus de 120 000 analyses sur les céréales et leurs produits ont déjà été collectées et partagées via un portail, opérationnel depuis l’été 2024 et accessible uniquement aux fédérations et entreprises adhérentes. Elles peuvent être transmises par les entreprises ou par l’un des quatre laboratoires partenaires (Capinov, Eurofins, Phytocontrol, Qualtech).