Un nouveau binôme pour un nouvel élan à la coop de Mansle

Ce début d’année marque la fin d’une période d’incertitude pour la coopérative de Mansle (Charente). En effet, alors que les deux anciens codirecteurs, Laurent Clochard et Tony Fouché, avaient quitté la coopérative cet automne pour désaccord avec la présidence, l’ancien président, Sébastien Coutant, et l’ancien vice-président, Guillaume Chamouleau, tous deux dans le tiers sortant, n’avaient pas été réélus lors de l’assemblée générale du 8 décembre dernier, victimes d’une fronde des adhérents. Onze des treize administrateurs avaient alors démissionné pour redéclencher une assemblée générale. S’en était suivie une période d’un mois, sans président ni directeur.

« On ne voulait plus d’une direction à deux têtes »

Une nouvelle assemblée générale ordinaire, convoquée extraordinairement, s’est alors tenue le 8 janvier, date à laquelle Guillaume Chamouleau, 42 ans, agriculteur à Cellefrouin (Charente-Maritime), s’est représenté et a été élu administrateur (à 70 % des voix), tout comme 10 anciens administrateurs et un nouveau. Dans la foulée, il a été élu président de la coopérative. « L’objectif est désormais de restaurer la confiance, indique-t-il un mois après son élection. Nous avons accéléré le recrutement d’un directeur que l’on voulait chef d’orchestre, manager de nos équipes. En tout cas, on ne voulait plus d’une direction à deux têtes qui a eu ses avantages mais aussi ses inconvénients ». Et le choix du conseil d’administration s’est porté sur Adeline Rorato, 61 ans, en poste depuis le 22 janvier.

De formation ingénieur agricole à l’Isab (UniLasalle), Adeline Rorato a eu de nombreuses expériences professionnelles en parallèle de son activité d’exploitante agricole en Charente. Dernièrement, elle a dirigé un groupement de producteurs de fruits et légumes de 2017 à 2020 puis un groupement de défense sanitaire entre 2020 et 2021. À la coopérative de Mansle, Adeline Rorato prend actuellement ses marques en faisant le tour des équipes, et en s’appuyant sur le responsable de processus des métiers du grain et le responsable de processus de la relation adhérents. « C’est une belle structure avec plein de projets et le personnel est très fiable et compétent », nous confie-t-elle.

« Une rémunération supérieure » grâce aux filières

« La coopérative a donc un président, un conseil d’administration uni, une directrice et une équipe de 25 salariés, tout le monde est au travail, renchérit Guillaume Chamouleau. On a une feuille de route, une trajectoire, issue d’un an et demi d’audit riche en réflexions, et des fondamentaux solides. On est en train de retrouver de la sérénité. L’objectif est de regagner de la performance sur nos métiers et nos process pour permettre de réaffirmer ce que l’on est, et de réaffirmer que la rémunération de nos adhérents est supérieure à celle des voisins. » Pour cela, la coopérative de Mansle compte bien s’appuyer sur sa stratégie de filières développée depuis une vingtaine d’années.