5 clés pour transcender ses échecs
L’échec fait partie de la vie des entreprises, et le monde des négoces et des coopératives agricoles n’y déroge pas. En France, notre culture oppose l’échec à la réussite alors que les deux sont étroitement liés. Candice Baverey, coach d’affaires, nous donne des clés pour « transcender » ses échecs.
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Prendre conscience. Interviewé par France 2 en 1984, Steve Jobs faisait déjà le constat d’une différence culturelle majeure entre l’Europe et les États-Unis dans notre capacité à accepter l’échec. « En Europe et en France, si vous échouez, cela vous suit toute votre vie. En Amérique, dans la Silicon Valley, on passe son temps à échouer. Quand on tombe, on recommence », confiait-il alors.
En effet, en France, nous considérons encore l’échec comme négatif et douloureux. Or, il s’avère que l’échec est un élément nécessaire et intégré à un processus naturel dans toute prise de risque. Il apporte des compétences essentielles dans une entreprise, dont la capacité à s’adapter, à ajuster, à déployer des efforts, à évoluer, à se relever et à apprendre de ses erreurs, à croire en un grand projet malgré les freins.
Tester rapidement, apprendre, échouer, changer, retester… C’est un modèle de base pour avancer ! Même les grandes entreprises sont passées par ce schéma.
Mesurer l’impact positif. L’échec est une composante de la réussite, car en réalité, il n’y a pas de réussite sans échec. Accepter l’échec permet de le transformer en un processus d’apprentissage. Croire en l’échec pour réussir permet également de maintenir la confiance et la communication dans les équipes. Sa non-acceptation peut mener en revanche à une rupture de confiance et de communication au sein des équipes, avec un effet direct : les collaborateurs n’osent plus entreprendre et hésitent à s’exprimer de peur de mal faire, dire, penser et oser. Les relations se distendent, ce qui nuit à l’équipe ou à la relation client-fournisseur.
Adopter une culture positive de l’échec permet donc de renforcer la confiance, la motivation, d’encourager la créativité, et d’assurer l’adhésion d’un groupe à un projet pour avancer sereinement.
Accepter les faiblesses. L’idée est aujourd’hui d’arrêter les injonctions sociales des « sois parfait, sois fort… », pour valoriser l’humain avec ses vulnérabilités et ses doutes. Cela permet à chacun d’être vrai, et donc plus créatif et audacieux… Côté manager, l’enjeu est de valoriser ses équipes (seulement) sur le positif, sur ce qui marche et de ne pas s’arrêter sur les erreurs. C’est essentiel. Un collaborateur qui se trouve dans une situation d’échec en est conscient ; la première sanction viendra de lui-même. L’important pour le manager est de maintenir le collaborateur en confiance et de l’autoriser à toujours exprimer ses talents.
Donner une vision pour l’entreprise. Susciter un environnement de travail favorable à l’esprit d’entreprise nécessite de donner une vision d’avenir. Les collaborateurs ont besoin pour avancer d’adhérer à un projet audacieux ou même fou parfois, porté par l’énergie des dirigeants, et pour lequel ils vont se lever tous les matins, motivés. Le dirigeant est ce « rêveur » qui va mettre en place les éléments clés pour avancer vers la réalisation de ce projet avec une vraie volonté : celle d’apporter du bonheur à ses clients avec un sens pensé du détail.
Quatre piliers pour s’épanouir. Les managers sont les garants des avancées du projet d’entreprise, des étapes à franchir et de la motivation des équipes. On note aujourd’hui quatre piliers essentiels à l’épanouissement de chacun : le développement de ses compétences, le plaisir à travailler ici et maintenant, le sens que ça lui apporte et la reconnaissance qu’il/elle a de ses pairs.
Mettre l’humain au centre de l’entreprise est indispensable. C’est la multiplicité des talents individuels, des compétences diverses et des émotions qui vont permettre d’atteindre les objectifs ensemble. Manager humainement avec bienveillance, écoute, authenticité et respect, on le sait tous, c’est magique ! La motivation est un levier de rayonnement et de performance éthique !
Candice Baverey s’inspire de ses expériences à l’étranger et des cultures scandinaves et nord-américaines pour développer des entreprises éthiques et performantes qui ont du sens.
Propos recueillis par
Alexis Dufumier
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