Cadres dirigeants : les grands chantiers du Dirca

Depuis fin novembre dernier, Christian Cordonnier a en charge la présidence du mouvement des cadres dirigeants de la coopération agricole et agroalimentaire, le Dirca, qui a été créé en 1945. Membre de ce syndicat depuis 2003, le directeur de la coopérative Terre Atlantique a ainsi succédé à Patrice Brisson, DGA d’EMC2, devenu vice-président.

Mieux faire reconnaître le statut

« J’ai appris l’existence du Dirca lors d’une formation Agromanager au moment où j’ai pris la direction d’une filiale négoce d’un groupe coopératif du Nord », relate Christian Cordonnier qui voit dans ce mouvement « un lieu d’échanges sur notre quotidien de dirigeant tout en abordant les questions qui se posent, en discutant des solutions aux conflits, en facilitant la recherche d’emploi… » Ne pouvant pas avoir de représentant dans l’entreprise du fait que le cadre dirigeant d’une coopérative agricole n’a pas de statut légal, celui-ci peut trouver au sein de ce syndicat le soutien nécessaire, avec notamment l’aide de Julie Demay, déléguée générale du Dirca (photo).

Un statut que le Dirca cherche à faire reconnaître plus officiellement, même s’il est désormais reconnu par la fédération de la coopération agricole. C’est une des missions à laquelle s’attelle le nouveau président qui s’inscrit également dans la poursuite du plan stratégique à horizon 2023 de l’organisation.

Quatre axes de travail

Des groupes de travail ont été constitués pour mener à bien les quatre chantiers identifiés dans le cadre de ce plan : faire progresser l’audience du syndicat (530 membres répartis entre 2/3 de dirigeants actifs et 1/3 de seniors), travailler à des outils facilitant la gestion de la relation président-directeur à l’image du guide pour l’entretien annuel, maintenir la convivialité via, par exemple, les animations des seize sections régionales ou le congrès national bisannuel (prévu en octobre prochain) et, dernier point, accompagner les membres se retrouvant dans des situations particulières avec la mise en place d’un système de parrainage.

Une liste de 56 parrains potentiels a été ainsi établie. Près de 5 % des membres sont en recherche d’emploi. « L’idée est d’avoir un réseau solidaire au sein duquel on peut parler en toute confiance, avec des actifs et des seniors qui peuvent venir donner un coup de main », tient à préciser Christian Cordonnier.

À l’origine de la formation Aristée

Un réseau qui est d’ailleurs au cœur de l’action puisque le Dirca participe au jury de soutenance des projets dans le cadre de la formation Aristée, dont il est à l’origine. Cette formation, organisée par La Coopération agricole, s’adresse aux cadres dirigeants et « peut faire intervenir certains de nos adhérents », comme le précise Julie Demay qui participe également au comité de réflexion sur ce parcours.