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Le siège reprend le dossier

16 H 45 ANTENNE LOCALE DE LA COOPÉRATIVE PLEINDUMUS

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« Je n'y crois pas. C'est comme dans les séries américaines lorsqu'ils parachutent les fédéraux du FBI sur des enquêtes qu'ils ne connaissent pas et qu'ils font souvent louper. Là, le siège est en train de nous confisquer notre projet », fulmine Albert Laconsoude, technico-commercial en productions végétales de la coop Pleindumus. Cet après-midi-là, il sort complètement abasourdi de l'entretien qu'il a eu avec Michel, son supérieur direct qui dirige l'antenne locale.

« Le siège a décidé qu'ils allaient reprendre en main la commercialisation des activateurs de la vie du sol et repartir de zéro en recrutant un stagiaire pour faire une étude bibliographique. Ils m'ont dit que nous devions mettre fin à tout ce que nous avions déjà mis en place dans le domaine, par souci de cohérence. J'ai seulement réussi à obtenir une réunion tous ensemble avant de tout arrêter », lui avait-il déclaré à regret.

Affairé à son bureau, Albert ne pouvait s'empêcher de retracer la belle histoire qu'il avait vécue avec ses collègues, depuis quatre ans, après sa rencontre avec Gilles Labonnidé, un chercheur qui avait mis au point des activateurs de vie du sol prêts à être commercialisés et qui avait besoin de la coopérative pour lui donner un accès au marché. En accord avec Michel, Albert avait commencé des essais d'activateurs concluants chez un ami et client agriculteur. Lui qui a toujours aimé relever des challenges avait réussi à motiver les trois autres commerciaux de l'antenne locale. Ensemble, ils étaient retournés voir Michel en lui disant qu'il fallait se lancer sans tarder pour nouer un partenariat et commercialiser les produits.

« Ok les gars. Je vous laisse faire et n'hésitez pas à me voir si vous rencontrez des difficultés ou que vous avez des besoins particuliers. De mon côté j'informe le siège », leur avait-il répondu.

« Nous avons fait notre maximum, rumine encore Albert. Nous avons fait des petites erreurs au début pour gérer les campagnes d'appros. Il nous a fallu nous réadapter à chaque fois. Mais au final, nous avons réussi et nous avons même développé une gamme arboricole qui nous a fait gagner des parts de marché. Aujourd'hui, ils veulent casser tout ça ! Ils feraient mieux de s'appuyer sur nous plutôt ! »

Alexis Dufumier

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