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Equiper les adhérents

C. URVOY

Laurent Lelarge, 54 ans, est responsable des produits d'équipements pour les exploitations chez Acolyance, après être passé par le silo et la technique.

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Fils d'agriculteurs dans le Tardenois, BTA en poche, Laurent Lelarge débute sa carrière en tant que magasinier dans un silo de la Caar (qui deviendra Acolyance). Par intermittence, il opère dans d'autres silos notamment pour la récolte du maïs. « J'ai ainsi pu découvrir plusieurs métiers. C'était vraiment très formateur. Aujourd'hui, il est beaucoup plus difficile de vivre une telle expérience. » Au bout de dix-huit mois, il devient responsable de la réception des semences au silo de Reims (400 000 q). La partie technique fait partie de sa mission, mais il se retrouve, à 21 ans, à gérer sans avoir été formé, une équipe de dix caristes plus âgés que lui. « Finalement, ça s'est bien passé, car je mettais la main à la pâte autant qu'eux », se souvient-il.

Nouveau métier

Début 1985, il devient responsable du silo de Courmelois. « C'était un silo important de 13 000 t avec beaucoup d'activités et mon collègue, appelé à d'autres fonctions, était très apprécié des adhérents du secteur et de plus, pointu en technique. » Bref, un poste pas simple à reprendre d'autant plus que l'aspect « conseil en protection des cultures » qui représentait 50 % du temps, était tout nouveau pour lui. « Je n'en avais fait qu'en BTA. J'ai découvert tout cela sur le terrain, aidé par des collègues et j'ai finalement réussi à faire ma place au bout de deux-trois ans. » Dix-sept ans plus tard, la coop souhaite développer le conseil. Les quatre responsables de silo mixtes comme Laurent Lelarge deviennent alors conseiller en productions végétales (CPV) à 100 %.

En 2005, Acolyance décide de vendre des équipements aux adhérents. « J'étais le seul conseiller intéressé par cette mission », se rappelle-t-il. Nouveau changement donc pour notre technicien qui repasse à mi-temps CPV pour se consacrer au démarrage de cette nouvelle activité. « C'était à la fois une création de poste et de métier. J'ai eu une grande autonomie pour choisir les produits, les prix de vente, la communication... » Etant seul sur cette activité, en 2007 il lâche la technique pour s'y consacrer exclusivement. « Je construis la gamme à partir des demandes des adhérents, des idées des collègues, des propositions des fournisseurs et de l'évolution de la réglementation comme celle du GNR par exemple qui a généré ponctuellement un chiffre d'affaires très important avec la vente des cuves. »

Former aux EPI

Si Laurent Lelarge met à la disposition des adhérents les services (contrôles de pulvérisateurs ou d'engins de relevage) et équipements nécessaires pour les aider à respecter la réglementation, ils ne sont pas forcément utilisés autant qu'il le faudrait. « Je devrais vendre le double d'EPI mais les messages de protection sont encore difficiles à faire passer. » Il est pour l'instant épaulé par les six responsables de SYT (site relais du siège sur chaque territoire d'Acolyance) qui disposent d'un show-room où les agriculteurs peuvent visualiser et acheter les petits équipements. Pour l'avenir, Laurent Lelarge espère se libérer du temps pour former les chefs de silo et les CPVS, ainsi que les agriculteurs, à l'utilisation des EPI. Il est également toujours à la recherche de nouveaux produits comme l'Ecobox, le dernier-né de la gamme, un matériel innovant qui permet des économies de carburant. « Je ne regrette pas d'avoir dit oui en 2005 à cette nouvelle activité qui me plaît énormément, notamment pour le côté relationnel », conclut Laurent Lelarge.

Chantal Urvoy

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