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GAEC DES TROIS RUISSEAUX
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Conseiller cultures à la coopérative du Bonpain, Marc relit les quelques informations glanées auprès de Jean-Paul qui, à 48 ans, vient de réunir ses 120 ha et son atelier de taurillons avec deux autres collègues agriculteurs, Pierre et Olivier à la tête respectivement de 150 et 130 ha.
Jean-Paul est affairé autour de son tracteur quand Marc gare son break dans la cour de ferme. Le semoir est sorti et son propriétaire jette un oeil dans la trémie apparemment remplie.
« Salut Marc, comment vas-tu ? Je prépare un semis de pois pour la lande du feu. J'ai 4 ha à faire juste après notre rendez-vous, lance Jean-Paul tout en faisant couler les grains de sa main. Tu viens pour la réappro, ainsi que tu me l'as dit l'autre jour ? »
« Bonjour Jean-Paul. Oui, c'est cela. Tu fais combien de pois déjà cette année ? »
« Oh, je vais augmenter un peu avec la nouvelle prime. Je vais passer à 15 ha », répond l'agriculteur tout en serrant la main de Marc. « Viens discuter devant un café. »
« Donc, tu m'as dit que ton Gaec est monté. Tu bosses avec la coop depuis quinze ans. Mais tes deux autres collègues se fournissent surtout au négoce d'après ce que tu m'as dit. Ils sont d'accord pour continuer avec nous ? », demande Marc tout en sortant son guide cultural et son PC portable.
« Ben oui, ils m'ont dit qu'il n'y a pas de souci pour cela. Ils achètent aussi parfois chez toi, directement au dépôt, et ils ont vu que les prix sont presque les mêmes. »
Marc finalise la commande que Pierre, venant d'arriver, détaille du regard.
« Oh, mais, là je ne suis pas d'accord. Je ne veux pas de ce produit. Je l'ai testé et j'ai été plutôt déçu. Vous n'avez pas plutôt du Septotor ? », s'exclame d'une voix forte Pierre en regardant Marc qui commence à bredouiller, « euh, non, nous ne travaillons pas cette gamme ».
« Eh bien, on va attendre alors pour passer la commande. Nous allons en rediscuter, n'est ce pas Jean-Paul ? Et Olivier doit dire son mot aussi », lance d'un ton ferme Pierre clôturant ainsi la discussion.
« Désolé Marc, pourtant, les gars m'avaient donné les coudées franches. Mais bon. On va arranger ça », dit d'un air dépité Jean-Paul au conseiller culture en le raccompagnant à son véhicule.
Hélène Laurandel
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