Le débroussailleur
Stéphane Sorin, chef de projet au service R & D AEI de Terrena, est chargé de participer à la mise en oeuvre de la nouvelle voie choisie par le groupe coopératif.
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Cela fait bientôt vingt ans que Stéphane Sorin, nantais de naissance et vendéen d'origine, arpente les couloirs du groupe coopératif ligérien, Terrena. Sa première expérience dans ce groupe a débuté avec la coopérative Cana. Depuis, il a évolué par paliers, se faisant tout d'abord la main dans les champs d'essai, puis s'attaquant au management d'un service et enfin d'une équipe de soixante-dix personnes en région.
Ces missions lui ont permis d'acquérir des compétences et des savoirs complémentaires, après avoir pris la température du terrain lors de sa toute première entrée dans le monde du travail. En effet, les huit ans passés à la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique lui ont permis d'étudier le fonctionnement d'une exploitation agricole sous les angles techniques et de gestion.
Tout est à construire
Ces acquis vont être précieux dans la nouvelle fonction qu'il vient de prendre en septembre. Il y travaillait déjà, depuis le début de l'année, tout en menant de front sa responsabilité de chef de région. Avec les quatre autres collègues du nouveau service R & D AEI (Agriculture écologiquement intensive) dont le responsable est en cours de recrutement, il va désormais débroussailler la voie de l'agriculture écologiquement intensive choisie par le conseil d'administration, il y a un an et demi. « Tout est à construire. Le conseil d'administration a décidé de dégager des moyens financiers et humains, afin d'être dans une logique de solutions de projet », commente Stéphane Sorin. Bien souvent, notamment dans les coopératives, peu de temps est consacré à la prospective. Pour le coup, Terrena ne lésine pas sur la mise en oeuvre de son nouvel axe stratégique. Cinq personnes vont donc s'y dédier en abordant diverses thématiques : nutrition et protection des plantes, protection des sols et ressources en eau, biodiversité, alimentation animale, machinisme, bâtiments d'élevage et dossier énergie, tout en optimisant la productivité et les résultats économiques des exploitations. Stéphane Sorin est à plein-temps, tout comme deux autres collaborateurs. Les autres gardant un pied dans la fonction déjà occupée au sein du groupe.
Formation au suivi de projet
Trouver des idées, sélectionner ensuite celles qui vont être testées, retenir les plus réalistes et monter un projet pour les vulgariser. Ce cheminement va amener Stéphane Sorin à faire valoir sa propre expertise, à développer des contacts extérieurs comme avec l'étranger et à fureter tous azimuts. Bibliographie, Internet, firmes, sociétés de service… vont être consultés. « Nous allons aussi nous appuyer sur l'expérience et le ressenti des agriculteurs qui sont un réservoir d'idées important. » Une formation sur la gestion de projet va être dispensée. Elle permettra de cadrer le déroulement avec des fiches descriptives retraçant le parcours de l'idée étudiée. « Tout projet pourra ainsi être repris par les uns ou les autres et les échanges entre chacun seront plus soutenus. » Stéphane Sorin envisage également de se remettre à l'anglais vu l'ouverture sur l'étranger générée par son poste.
A 53 ans, il est à l'aube d'un nouveau challenge qui l'amène à s'orienter sur une mission plus posée, alliant recherche et réflexion, après avoir connu la responsabilité quotidienne du management d'équipe. « C'est aussi l'occasion de porter un projet collectif. Je me retrouve bien dans cet esprit de mutualisation, de partage qui m'a fait préférer le système coopératif. »
Hélène Laurandel
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