De l’énergie à revendre

« Pour moi ce n’est pas un travail, c’est une passion. » À 30 ans, Gwendal Hercouët, technico-commercial au négoce Moisdon, est un mordu d’agriculture. Une vocation qui lui vient de ses grands-parents, éleveurs et céréaliers à La Noë-Blanche, en Ille-et-Vilaine. « Un agriculteur fait vivre neuf personnes, pour moi c’est le meilleur métier du monde », s’enthousiasme-t-il. Dès l’âge de 14 ans, il remplace les producteurs en week-end et en vacances. « Quand tes parents ne sont pas agriculteurs, c’est un bon moyen pour toucher des tracteurs, des animaux… » Pas étonnant que ses études s’orientent vers ce milieu. Après un BTS Acse, il poursuit sa formation par un BTS TCA en alternance chez Moisdon. « Il y avait un cadre d’évolution ciblé ; commencer en tant que responsable magasin et de silo pour m’imprégner des produits et du fonctionnement du négoce avec, à court ou moyen terme, un passage par le terrain. » En 2016, il devient donc technico-commercial au sein du négoce. Il gère aujourd’hui plus de 3 000 ha.

« J’adore ma clientèle et je la suis comme j’aimerais qu’on m’accompagne si j’étais agriculteur. Je ne me réfère pas à une façon de faire ou à un schéma classique, je fais du sur-mesure pour chacun de mes clients. Chaque problème a une solution et je suis là pour les rassurer et les aider. C’est une manière, pour moi, de me sentir utile. » Tourné vers l'avenir, il a à cœur de proposer de nouvelles idées, et ce dans la bonne humeur. « Je suis beaucoup dans la gratitude, j’ai le compliment facile parce qu’aujourd’hui on ne dit pas assez que c’est bien. Le métier peut être difficile, alors j’essaye d’être positif, d’apporter ma joie de vivre et mon énergie. » Une méthode qui a conquis l'écurie Ellipse, un nouveau client pour le moins original qu'il a ajouté à son portefeuille il y a six mois. « Il est très pédagogue, il fait des rapports, rend des comptes et a une vraie connaissance du terrain, souligne Frédéric Busquet, gérant de l’écurie.

Badminton, course à pied et palet breton, Gwendal Hercouët est une pile électrique qui aime se dépasser. « Mes compétences, je les ai acquises avec mes études, mes expériences sur les exploitations, mes collègues, mais aussi grâce à un travail personnel. Je suis abonné à plusieurs revues agricoles, je me documente, je fais des recherches… Je veux être sûr de ce que je dis. Mes collègues me considèrent comme un geek, je suis toujours à l’affût pour me renouveler. »

Véritable passionné, il partage son métier sur les réseaux et plus particulièrement sur LinkedIn. L’objectif ? Mettre en valeur les pratiques agricoles qui sont bonnes à prendre. « En publiant sur les réseaux, je veux montrer que ce qu’on fait a un sens, je veux redorer l’image du monde agricole, casser les idées reçues et partager les bonnes surprises. Par exemple, j’ai posté des clichés d’un colza immergé sous l’eau qui a repris ou encore d’un colza semé en conditions sèches. » En bref, un fervent défenseur du monde agricole.