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Conseil et vente phytos La distribution se prépare à la séparation

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Le dossier de la séparation du conseil et de la vente pour les produits phytosanitaires avance, mais lentement. Si des réunions de travail ont eu lieu à la DGAL en avril et en mai, les décrets précisant les modalités pratiques ne sont toujours pas connus. En attendant, l’échéance du 1er janvier 2021 se rapprochant à grands pas, les entreprises commencent à se préparer. Coop de France a embauché le cabinet de consultants Triangle, qui a présenté ses scénarios d’adaptation, le 14 mai à Paris et le lendemain à Toulouse, devant un parterre de coopératives. « La trajectoire est écrite et il est plus que temps de se préoccuper des conséquences, alerte Jean-Albert Massenet, chez Triangle. Il faut évaluer précisément les conséquences économiques et organisationnelles de chaque décision. Dans tous les cas, quelle que soit l’option choisie, on va voir une dégradation rapide des résultats. Il faut donc retrouver des champs de rentabilité, notamment au niveau organisationnel. Rien de très nouveau, mais il va falloir le mettre en place très rapidement, avec un engagement beaucoup plus fort. » Tout en regardant les choix du voisin : « Dans tous les cas, il faut se préoccuper de celui qui optera pour l’option inverse », ajoute le consultant.

Pour certains, le choix est fait

Du côté des négoces, le sujet est aussi dans les esprits. « On réfléchit à ce qu’on doit conserver », indiquait Denis Pelé, président du réseau Négoce Ouest, le 7 juin lors du congrès de la FC2A Ouest. Avec tout de même une ligne directrice : « Le négoce parle d’un même son de cloche. Nous conserverons le produit. » Il reste positif : « À chaque réglementation, il y a une opportunité. La réglementation nous professionnalise. » Si la séparation est source d’inquiétude dans de nombreuses structures, coopératives comme négoces, d’autres l’abordent plus sereinement. À la CAMN, coopérative d’approvisionnement des maraîchers nantais, le directeur, Hervé Valette, n’est pas inquiet. « Nous la vivons déjà en arboriculture et maraîchage, cela ne va rien changer pour nous. En viticulture, c’est différent, on est concernés, mais on trouvera une solution. On a choisi, on gardera la vente. »

Marion Coisne

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