Soufflet dévoile les premiers résultats de son offre GreenLeaf
Soufflet agriculture a présenté, jeudi 12 juin, un premier bilan de son offre GreenLeaf, lancée en novembre 2024. Ce modèle qui transforme la vente de produits phytosanitaires en une garantie de résultat s’annonce prometteur.
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À l’occasion du Salon de l’agriculture 2025, Soufflet agriculture présentait son offre GreenLeaf, un nouveau modèle contractuel basé sur l’Économie de la fonctionnalité et de la coopération (EFC). En clair, plutôt que de vendre un produit phyto, Soufflet garantit un résultat : 80 % de feuilles vertes et d’épis sains. Ce modèle associe quatre composantes : une plateforme d’agronomie digitale, un accompagnement agronomique, la fourniture des produits et une indemnisation en cas d’échec.
Expérimenté cette année sur 3 000 hectares répartis en Champagne, Brie Picardie et Bourgogne, GreenLeaf semble tenir ses promesses. C’est en tout cas ce que révèle le premier bilan présenté ce jeudi 12 juin par Soufflet agriculture sur l’un des sites pilotes, la Ferme des Onglées, dans la Marne.
99 % de réussite
« Ici, comme chez la majorité de nos clients, aucun T1 n’a été réalisé. Ce premier traitement fongicide n’a été déclenché, avec GreenLeaf, que sur 4,1 % des parcelles, contre plus de 50 % dans les systèmes dit conventionnels », se félicite Xavier Basson, agent relation cultures chez Soufflet. Si un T2 à dose standard a bien été appliqué, le T3, lui, a été jugé inutile.
Résultat : « Avec un seul traitement, nous avons obtenu 95 % de feuilles vertes sur la ferme », se réjouit Xavier Basson. Il nuance toutefois : « La pression maladie cette année était modérée, et nous avons privilégié une variété peu sensible. »
Sur son secteur, qui couvre 600 hectares, Xavier Basson note un taux de réussite global de 99 %. « Il y a un seul agriculteur qui était autour de 75 à 80 % de feuilles vertes », précise-t-il.
Un déploiement national
Pour Laurent Carouge, agriculteur à la Ferme des Onglées, qui cherchait à réduire les utilisations de produits phyto sur céréales, l'objectif est donc atteint. Il évoque également un « gain en sérénité ». « Avec cette démarche, l’agriculteur peut diminuer l’utilisation des produits phyto sans en assumer seul le risque », souligne Alexandre Hallier, directeur des approvisionnements internationaux chez Soufflet agriculture.
Fort de ces résultats encourageants, le négoce prévoit un déploiement national de GreenLeaf dès l’an prochain, ainsi que le lancement d’une phase pilote en République tchèque. Mais la réussite passera par l’adhésion des équipes terrain. « Il y aura un important travail de management pour embarquer les ARC (agents de relation culture) dans cette nouvelle démarche », confie Alexandre Hallier.
Un modèle à dupliquer
En parallèle, l’entreprise engage un chantier d’industrialisation de l’offre. « Nos outils informatiques sont conçus pour acheter, stocker et vendre des produits. Désormais, on livre et on facture différemment. Les livraisons se font à l’utilisation, il faut être capable de livrer sous 24 heures. Donc nos outils informatiques et la supply chain doivent être adaptés », explique Alexandre Hallier.
Dans le même temps, Soufflet explore les nombreuses voies qu’offre ce nouveau modèle. « On peut imaginer demain des garanties sur le salissement des parcelles, la fertilisation, la modulation de dose, l’étendre à d’autres cultures. Nous travaillons aussi à la valorisation de cette démarche auprès des acteurs de l’aval. »
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