Miscanthus et sorgho, deux cultures à biomasse d’avenir
Le programme BFF « Biomass for the future » engagé depuis 2012 s’est clôturé le 12 novembre par un colloque et une conférence de presse en visio. Les travaux, focalisés sur le miscanthus et le sorgho, ont apporté des réponses dans deux domaines, l’amélioration génétique et les débouchés nouveaux, notamment en biomatériaux.
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« Nous avons cherché à optimiser la production des deux cultures, miscanthus et sorgho, et à identifier de nouveaux débouchés, a souligné Herman Höfte, de l’Inrae, et coordinateur du programme BFF “Biomass for the future”. Avec l’objectif de contribuer à réduire les émissions de CO2 dans le cadre du réchauffement climatique, et le dilemme de produire de la biomasse sans compétition avec les besoins alimentaires et sans réduire la biodiversité. »
En sélection, les recherches ont porté principalement pour le miscanthus sur l’élargissement des ressources génétiques afin de ne plus dépendre que du seul clone utilisé jusqu’à présent. En sorgho, les travaux se sont focalisés sur la résistance au froid et la vigueur au départ, afin de réaliser des semis plus précoces, pour que la culture soit moins pénalisée par les étés trop secs.
Un composite pour l’industrie automobile
Les travaux ont également permis de mettre en évidence l’intérêt pour la méthanisation, surtout celui du sorgho, et pour la fabrication de biomatériaux, surtout concernant le miscanthus. « Un composite à base de miscanthus pour l’industrie automobile vient d’être validé par PSA Peugeot Citroën, précise Patrick Navarre, d’Armines - Mines ParisTech. Il est prêt à être commercialisé. »
Le programme BFF a associé 26 partenaires publics et privés dont l’Inrae, France Miscanthus, Sorghum ID, le Cirad, Armines - Mines ParisTech, Arvalis - Institut du végétal, des semenciers, ou encore PSA. Il a mobilisé sur huit ans 50 scientifiques et un budget de 27 M€, dont 10 M€ d’aides publiques. Les surfaces de sorgho implantées en France ont grimpé de 35 % en 2020, à 115 000 ha, et celles de miscanthus sont passées de 4 000 à 7 000 ha entre 2015 et 2020.
Blandine CailliezPour accéder à l'ensembles nos offres :