Cérèsia améliore sa performance énergétique
Certifiée Iso 50001 depuis 2015, Cérèsia a pour objectif de réduire fortement sa consommation d’énergie et d’atteindre une neutralité carbone en 2025.
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L’objectif de l’Iso 50001 est « d’améliorer la performance énergétique de toute organisation pour faire face à la rareté de l’énergie et à l’augmentation durable de son prix, tout en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ». « Pour nous, il y avait trois enjeux, environnemental, économique et réglementaire » (lire encadré), précise Xavier Chaudron, responsable énergie de Cérèsia. Toute entreprise de plus de 250 salariés et de plus de 50 M€ de CA a en effet l’obligation de réaliser un audit énergétique.
En 2014, un échantillonnage des sites correspondant à 80 % de la facture énergétique du groupe Acolyance a été constitué. Xavier Chaudron a conduit pour chacun un audit énergétique : analyse des factures de consommation d’énergie, entretien avec les chefs de silos pour bien appréhender le pilotage du site. « Au niveau silos, la ventilation et le séchage sont les deux activités les plus gourmandes en énergie. Des actions ont été mises en place pour améliorer leur performance énergétique, c’est-à-dire optimiser le nombre de kilowattheure par tonne de céréales réceptionnées : sensibilisation et formation du personnel, automatisation de la ventilation et des séchoirs, adaptation des contrats d’énergie aux besoins de chaque site, contrôles réguliers pour éviter des dérives de consommation… »
Produire son énergie
Pour atteindre la neutralité carbone, Cérèsia mise sur la production d’énergie renouvelable et durable via le photovoltaïque et la méthanisation. L’objectif est d’installer une vingtaine de centrales photovoltaïques d’ici 2025 sur les toitures des sites. Un audit est en cours pour évaluer le potentiel de chacune. Le plus gros projet se situera sur celle de la station de semences de Reims avec 7 500 m2. Les panneaux qui seront installés cette année devraient produire à terme 70 % de la consommation du site de Reims, qui comprend aussi le siège et un silo. La station consomme à elle seule 55 % de l’ensemble. « Nous avons également créé Methalyance, une filiale pour accompagner nos adhérents dans des projets de méthanisation collective (dix à quinze agriculteurs pour chaque projet), précise Mathieu Deckeur, responsable projets développement. Methalyance entre au capital de chaque projet à hauteur de 30 à 49 % et Cérèsia apportera ses issus de céréales comme matière première. » Huit à dix méthaniseurs collectifs verront le jour à raison de deux par an dès 2021. « Dès que les deux premiers seront en route, nous aurons déjà atteint la neutralité en termes d’émissions de CO2 et nous serons normalement en excédent carbone en 2025. » Parallèlement, Cérèsia poursuit sa recherche de nouvelles énergies renouvelables.
Économies et visibilité
La norme Iso 50001 ne fixe pas d’objectifs, mais une procédure à suivre, à savoir une revue de direction pour impliquer celle-ci fortement dans la démarche. L’objectif d’améliorer la performance énergétique de 10 % entre 2014 et 2018 a été atteint. Le nouvel objectif est de 14 % à l’horizon 2025. « Notre niveau d’expertise actuel va permettre d’étendre les solutions déjà testées à l’ensemble des outils de Cérèsia et ainsi augmenter les économies d’énergie », assure Xavier Chaudron. Depuis 2015, Cérèsia a déjà économisé 300 000 €/an en énergie, avec finalement peu d’investissement en matériel pour l’instant. Le plus gros est à venir avec le photovoltaïque et la méthanisation (80 à 150 M€ pour les dix projets). « Cela répond à la volonté du groupe et de ses adhérents de se diversifier. Ces contrats de revente d’énergie nous donnent une visibilité sur quinze ans ou vingt ans », annonce Mathieu Deckeur.
Chantal Urvoy
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